Jean Lamarche veut que Québec finance les deux projets d’itinérance

Jean Lamarche veut que Québec finance les deux projets d’itinérance
Jean Lamarche veut que Québec finance les deux projets d’itinérance

Dans sa lettre, le premier magistrat vante les mérites des deux organisations, Le Havre et Point de rue, qui ont toutes deux plus de 30 ans d’expertise dans le domaine. S’il reconnaît que deux projets menés par deux entités différentes ne constituent pas une solution idéale, il souligne que « ces projets de santé publique pourraient permettre d’éviter des décès ».

À l’heure où des décisions devront être prises concernant le financement de ces services par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), le responsable municipal réitère qu’il y a une certaine urgence d’agir.

« Mais voilà, l’hiver s’en vient et les gens seront exposés au grand froid du Québec. Des femmes et des hommes dormiront dehors, ou dans des installations de fortune, au péril de leur vie. Votre décision concerne d’abord ces gens-là, le reste peut attendre le printemps. »

— Extrait de la lettre signée par le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche

« Je pense que c’est une bonne idée de profiter de cette dynamique pour dire aux organisations : « Nous allons veiller à ce que vous travailliez ensemble, même si cela implique de leur mettre la pression », explique-t-il. « Le problème, c’est que lorsque nous en avons parlé, probablement au début de l’été ou à la fin du printemps, c’était l’été. Réunir les gens, les asseoir et créer une relation, ce n’est pas quelque chose qui se fait automatiquement. »

La douce halte de la rue Royale, l’hiver dernier. (Sylvain Mayer/Archives, Le Nouvelliste)

« On parle d’administration, on parle de coordination, mais on oublie que l’hiver s’en vient et que des gens vont dormir dans la rue », ajoute M. Lamarche, qui ne cache pas ses craintes de voir des décès survenir dans ces conditions. « On n’est jamais à l’abri de ça, alors il faut se donner tous les moyens possibles pour éviter que cela arrive. »

Rappelons que le projet d’une halte douce en centre-ville, rue Royale, est porté par l’organisme Point de rue, tandis que le projet du centre du Havre prendrait place dans le Bas-du-Cap dans un lieu qui reste à déterminer. « Les besoins sont aux deux endroits », soutient le maire.

« Il faut quand même un endroit où les gens peuvent se reposer et avoir accès à de la chaleur et de la sécurité pendant la nuit. Pour moi, ça doit exister dans les deux endroits parce qu’on voit, et on le verra de plus en plus, le territoire des personnes en situation d’itinérance peut facilement s’étendre. Il ne faut pas penser que ça se limite au centre-ville », affirme Jean Lamarche.

Le Forum de la Cohabitation s’est tenu en mai dernier et a réuni une centaine d’intervenants. (Sylvain Mayer/Archives, Le Nouvelliste)

La Ville de Trois-Rivières a été particulièrement active dans le domaine de l’itinérance et de la cohabitation sociale au cours de la dernière année. Les élus ont dû prendre position à plusieurs reprises sur des enjeux liés à la halte routière de la rue Royale, qui ne fait pas toujours l’unanimité dans le quartier.

De plus, les autorités ont organisé le Forum sur la cohabitation afin de prendre le pouls de toutes les ressources qui doivent intervenir auprès de la population itinérante. Le maire confirme avoir reçu un soutien adéquat du CIUSSS MCQ et du ministre Carmant dans ces dossiers et précise que sa lettre ne se veut pas hostile à leur égard, au contraire.

« Ce n’est pas une attaque, c’est vraiment un appel à travailler ensemble », a-t-il déclaré.

 
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