Sur une pelouse entièrement remaniée par l’exploitant du stade Allianz Riviera après de longues semaines de polémiques, Nice, en bleu – les couleurs d’origine – pour célébrer les 120 ans du club, a réalisé une première mi-temps parfaite dans un stade qui s’attendait à afficher complet.
Avec six buts inscrits avant la pause, Dante et ses coéquipiers entrent dans l’histoire de la Ligue 1, puisqu’il s’agit d’une première au XXIe siècle. Une première même depuis le 24 mai 1997 lors de la 38e journée. Lyon avait alors humilié Marseille (8-0) en marquant sept buts avant la mi-temps.
Cette victoire extraordinaire permet aux Aiglons (7 points) de remonter à la 5e place du classement en attendant les autres résultats du week-end. Et surtout, Haise a pu préparer au mieux l’entrée en lice prochaine de son équipe en Ligue Europa. Car mercredi, l’opposition sera d’un tout autre calibre avec la réception de la Real Sociedad, 8e finaliste de la Ligue des champions la saison dernière.
De son côté, Saint-Etienne reste, avec trois points, en barrages. Pour le moment… Mais la situation de l’entraîneur Olivier Dall’Oglio va très vite devenir très compliquée. Forcément, les réunions de crise vont s’enchaîner. Et les supporters des Verts, dont les 350 venus à Nice ont déserté leur enceinte après le 6e but niçois, vont râler bruyamment.
Six buts en une mi-temps : historique
Tout avait pourtant très mal commencé pour les Verts. A la 4e minute, Jonathan Clauss, côté droit, centrait pour Youssoufa Moukoko. Mais Dylan Batubinsika déviait le ballon dans son camp (1-0, 4e). Le calvaire commençait.
Evan Guessand, décalé sur la droite, s’en est également pris à une arrière-garde stéphanoise aux abois. Son centre, mal repoussé dans l’axe, a été repris victorieusement par Tanguy Ndombélé, seul sur penalty (2-0, 7e).
Peu habitué à se retrouver dans une position aussi profitable, l’ex-Lyonnais en a profité pour inscrire seulement le deuxième but de sa carrière en L1, plus de cinq ans après celui qui avait donné la victoire aux Gones, en match de la dernière journée de championnat, à Nîmes (3-2), le 24 mai 2019.
Fort de cette avance, Nice a ensuite poussé. Avant le match, Franck Haise avait réclamé une animation défensive enfin efficace. Il avait aussi expressément demandé à ses attaquants d’être plus décisifs après les manquements récurrents constatés à Marseille (0-2) lors de la dernière journée.
Il a été entendu. La suite a été un véritable déluge sur les buts de Gautier Larsonneur, incapable de décrocher une frappe. Il a d’abord concédé le chef-d’œuvre de la soirée : Mohamed-Ali Cho a placé un missile du gauche après avoir repoussé dans l’axe au terme d’une course depuis le milieu du terrain au cours de laquelle Ekwah s’est perdu (3-0, 24e).
Dans la foulée, Nice poussait encore sur le côté gauche stéphanois. Guessand pensait enfin pouvoir marquer mais sa frappe, détournée par Larsonneur, était reprise de la tête par le jeune Youssoufa Moukoko, prêté par le Borussia Dortmund (4-0, 26e).
Face à l’apathie de ses joueurs, Olivier Dall’Oglio a tout tenté : trois changements. Résultat : Nice a marqué deux fois de plus avant la pause.
Guessand a finalement inscrit son but à la suite d’un raid solitaire sur le côté gauche, d’un dribble subtil sur Yunis Abdelhamid et d’une caresse du pied droit (5-0, 37e). En feu, il s’est encore illustré juste après. Son service pour Moukoko a été parfait. L’international allemand a été radical pour clôturer une mi-temps historique à l’Allianz Riviera (6-0, 39e).
Ridiculisé avant la pause, Saint-Etienne a également perdu la seconde période. Le revenant Sofiane Diop a inscrit le 7e but (76e). Et Pablo Rosario a clôturé la fête, en marquant, dans la liesse générale et sur penalty, son premier but avec le Gym (8-0, 86e).
Par Le360 (avec AFP)
21/09/2024 à 09:32
