A 22 ans, le natif de Saint-Claude est devenu un élément clé de l’effectif du Haut-Bugey. Contre Nice, il a inscrit vingt-deux points.
Face à Nice, votre équipe a décroché sa deuxième victoire à domicile et remporté son premier bonus offensif. Que faut-il en retenir ?
Depuis le début de la saison, on attendait de réussir à livrer un match référence. On voulait franchir ce cap face à cette équipe niçoise mais on s’est méfié d’elle dans un match qui avait tout d’un match piège. On a su être patient pour marquer notre premier essai après dix minutes de jeu. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas marqué huit essais dans le même match.
Ces huit essais correspondent à une orientation résolument offensive de votre jeu que vous n’avez pas su affirmer lors des matchs précédents. Pourquoi ?
Ce n’est pas seulement une question de choix ou de volonté, cela correspond aux réalités de la confrontation. Quand on a la possession, qu’on domine dans les impacts et les collisions, qu’on joue en avançant, c’est beaucoup plus facile de mettre en place son système de jeu. Contre Nice, on a su le faire avec huit essais pour valider notre travail.
Si le bonus obtenu met en valeur l’investissement de votre équipe dans le jeu offensif, le fait de n’avoir encaissé aucun essai n’est-il pas un autre motif de satisfaction ?
Cela faisait aussi partie de nos objectifs. Nous connaissons le championnat de Pro D2, nous savons par expérience que la qualité de notre défense est aussi un élément important dans la construction d’une victoire. Depuis plusieurs saisons, l’investissement dans les tâches défensives fait partie de notre ADN, mais l’arrivée de Valentin Ursache comme entraîneur de la défense nous a beaucoup apporté.
Personnellement, c’était votre quatrième titularisation mais la première en 10, après trois matchs au poste d’arrière latéral. Quelle est votre préférence ?
L’important n’est pas le poste qu’on me confie mais de pouvoir apporter quelque chose à l’équipe. À l’ouverture ou à l’arrière, je joue pour récompenser la confiance qu’on me fait.
La saison dernière, à seulement 21 ans, vous avez disputé vingt-cinq matches de Top 14, dont dix-sept en tant que titulaire. Quels souvenirs en gardez-vous ?
J’ai beaucoup appris, j’ai gagné en expérience, en maturité. En Top 14, tout va très vite. Quand il s’agit de faire un choix dans l’orientation du jeu, on a très peu de temps pour le faire. C’est très formateur. C’est sûr que cette saison en Top 14 m’a aidé à franchir un cap.
Contre Nice, vous ne vous êtes pas limité à faire des choix pour mettre votre équipe en attaque, vous avez également conclu deux actions par des essais, qui font suite à celui déjà marqué lors du match précédent à Mathon contre Nevers…
La réussite de ces épreuves n’est que la cerise sur le gâteau, ce n’est pas une fin en soi. Ce qui compte c’est le résultat final, la victoire, le bonus offensif.
Avec une douzaine de pénalités et un carton jaune, l’indiscipline ne reste-t-elle pas une ombre au tableau ?
Le carton jaune est arrivé dans des conditions particulières mais, même si nous avons déjà amélioré certaines choses, le problème demeure et nous continuerons à travailler sur ce domaine du jeu pour l’effacer.
Votre clé a été mise en difficulté, comment expliquer cela ?
Le secteur du banc de touche appartient aux attaquants, ce n’est pas mon domaine. Mais là aussi, il reste des choses à régler et le groupe travaille là-dessus.
