Les Sénateurs de Gatineau, pour une journée

Les lève-tôt ont eu l’occasion de discuter et de faire dédicacer leurs différents objets sur un tapis rouge. Les joueurs ont défilé les uns après les autres, pour le plus grand bonheur des nombreux spectateurs.

Deux séances d’entraînement et un match intra-équipe étaient également au menu samedi au Centre Slush Puppie. Tous les profits de la vente des billets seront remis au Centre de pédiatrie sociale de Gatineau.

« C’est très important pour notre organisation et pour moi d’être à Gatineau aujourd’hui. Cela fait un an jour pour jour que je suis propriétaire de l’équipe. Je suis ravi de l’enthousiasme des partisans que j’ai rencontrés. Gatineau et Ottawa sont deux marchés de hockey. C’est un grand jour pour notre organisation », a déclaré le propriétaire des Sénateurs d’Ottawa, Michael Andlauer.

Les partisans des Sénateurs étaient présents lors de la visite de leur équipe favorite à Gatineau. (Zakary Mercier, Le Droit)

Deux ambassadeurs francophones

Claude Giroux a foulé la glace du Centre Slush Puppie pour la première fois. Il a été l’un des joueurs les plus mémorables de l’histoire de la franchise des Olympiques. Son numéro 28 a été retiré en 2019.

« J’avais hâte de jouer devant les partisans de Gatineau, a admis Giroux. J’ai tellement de bons souvenirs. C’était un peu bizarre de jouer dans un aréna où mon numéro est suspendu au plafond. Les autres joueurs se moquaient un peu de moi à ce sujet pendant la journée, mais je suis très fier de ce que j’ai accompli à Gatineau. »

Ce dernier espère convaincre certains partisans d’échanger leur chandail des Canadiens de Montréal contre celui des Sénateurs. « Il y a beaucoup de fans de hockey à Gatineau. On veut voir plus de gens de la région venir nous encourager plutôt que les Canadiens. »

Claude Giroux a encore une fois enthousiasmé les partisans gatinois. (Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

David Perron en est à ses débuts avec les Sénateurs, mais il comprend déjà l’importance du français et de l’Outaouais pour l’organisation. « J’espère vraiment contribuer à créer un lien avec les communautés francophones de la région. Sur les réseaux sociaux, j’ai l’habitude d’écrire en anglais, mais maintenant je vais prendre quelques minutes de plus pour écrire dans les deux langues. Je sais que les gens apprécient vraiment ça, alors ça en vaut la peine », a déclaré le natif de Sherbrooke.

Le vétéran de 36 ans est également très heureux de jouer dans un marché en partie francophone pour la première fois depuis son passage avec les Panthers de Saint-Jérôme en 2005-2006.

« C’est vraiment agréable. C’est aussi l’endroit le plus près de chez moi où je suis allée depuis mon passage à Saint-Jérôme. Ça faisait donc longtemps. J’étais contente de monter dans la voiture ce matin et de venir à Gatineau. De plus, pour mes parents qui ne parlent pas beaucoup anglais, ils peuvent enfin venir me voir et commander leur déjeuner en français au restaurant. Le reste de ma carrière, ils en ont mangé beaucoup. même chose»

Le propriétaire des Sénateurs, Michael Andlauer, et le président Cyril Leeder étaient présents pour cette journée spéciale.

(Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

Andlauer est enthousiasmé par les plaines LeBreton

Michael Andlauer a commenté pour la première fois l’entente de principe conclue avec la Commission de la capitale nationale pour le terrain des plaines LeBreton. « Ce sera un centre d’événements pour toute la région de Gatineau-Ottawa. Je suis très enthousiaste à l’égard de ce grand projet », a-t-il déclaré.

Sans pouvoir confirmer un échéancier précis, il a un chiffre en tête. « C’est un long processus. J’aimerais pouvoir placer la rondelle au centre de la glace dans cinq ans. C’est mon objectif. »

Le commissaire de la Ligue nationale de hockey, Gary Bettman, l’a même appelé vendredi pour le féliciter de l’entente de principe. Bettman a quand même eu un peu peur en voyant le nom sur son afficheur. « Je lui ai immédiatement demandé s’il appelait pour me retirer un autre choix de première ronde, a dit Andlauer en riant. Il m’a dit que je devais être un peu moins paranoïaque et émotif. Je lui ai dit que je serais toujours émotif, mais que je vais travailler sur mon côté paranoïaque. »

La mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, a effectué la mise au jeu cérémonielle du match intra-équipe aux côtés du propriétaire des Sénateurs, Michael Andlauer.
(Simon Séguin-Bertrand/Le Droit)

Des opportunités pour Gatineau

La mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, était présente pour procéder à la mise au jeu protocolaire du match préparatoire. « Nous sommes très heureux d’accueillir les Sénateurs et nous constatons l’enthousiasme des citoyens. C’est une excellente nouvelle. »

Toujours du côté des bonnes nouvelles, Mme Marquis-Bissonnette s’est dite très heureuse du dénouement de l’entente de principe entre les sénateurs et la Commission de la capitale nationale.

« C’est très positif. Pour la Ville de Gatineau, je crois qu’il y a vraiment une opportunité à saisir. Il y a une proximité avec notre centre-ville donc il faudra travailler pour saisir les nombreux bénéfices qui peuvent en découler, notamment concernant la revitalisation de notre centre-ville. »

Au cours des dernières semaines, l’organisation des Sénateurs et la Ville de Gatineau ont confirmé que des discussions avaient lieu autour de la possible construction d’un Sensplex sur la rive gatinoise. Cette nouvelle tombe à point nommé, puisque les projets de complexe sportif à l’est et à l’ouest de la ville stagnent depuis un certain temps.

« Il y a un intérêt des deux côtés. Nous étudions actuellement toutes les options et nous étudions si nos projets respectifs peuvent être alignés. »

 
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