Manifestation à Tel Aviv pour exiger la libération des otages

Manifestation à Tel Aviv pour exiger la libération des otages
Manifestation à Tel Aviv pour exiger la libération des otages

Les Sri Lankais ont voté samedi pour élire leur président, deux ans après qu’une crise financière catastrophique a contraint le pays à une politique d’austérité brutale et largement impopulaire.

Le décompte des voix a commencé dès la fermeture des bureaux de vote. Ce scrutin, qui s’est déroulé sans incident, s’annonce comme « le plus pacifique » de l’histoire du Sri Lanka, s’est réjoui le président de la commission électorale RMAL Ratnayake.

La présidence a toutefois décrété un couvre-feu en soirée jusqu’à 06h00 heure locale dimanche matin (03h30 en Suisse) «comme mesure supplémentaire pour protéger la population», a annoncé la police. Les premiers résultats sont attendus plus tard dimanche.

À égalité

Au pouvoir depuis 2022, le sortant Ranil Wickremesinghe, 75 ans, brigue un nouveau mandat avec pour seul agenda de poursuivre le redressement rapide de l’île. « J’ai sorti ce pays de la faillite (…). Maintenant, je vais faire du Sri Lanka un pays avec une économie développée, un système social et un système politique », a-t-il promis samedi après avoir voté.

Mais la lutte s’annonce particulièrement serrée avec ses deux principaux adversaires, son ancien allié de centre-droit Sajith Premadasa, 57 ans, et le leader de la coalition de gauche Anura Kumara Dissanayaka, 55 ans.

« Nous n’avons jamais eu une telle bataille à trois », a déclaré à l’AFP l’analyste politique Kusal Perera. « C’est la première élection présidentielle dont personne ne peut sérieusement prédire l’issue. »

Si aucun candidat ne dépasse la barre des 50 %, la commission électorale devra procéder à un nouveau décompte pour identifier les deuxième ou troisième préférences des électeurs et départager les prétendants.

“Changement”

Samedi, de nombreux électeurs de Colombo ont exprimé leur lassitude, épuisés par deux années de dur labeur et de restrictions. « Il faut du changement dans ce pays », a déclaré à l’AFP Mohamed Siraj Razik, 43 ans. « Le détournement des fonds publics au profit de la classe politique doit cesser. »

M. Wickremesinghe, un vieux « renard » de la politique locale qui a été six fois Premier ministre, est devenu président en juillet 2022 après que Gotabaya Rajapaksa a été évincé de son palais par une foule en colère épuisée par l’inflation et les pénuries.

Il a hérité d’une économie étranglée par une dette de 46 milliards de dollars (42 milliards d’euros), contractée principalement auprès de la Chine, et en pleine récession.

Après de longues négociations, le Fonds monétaire international (FMI) a finalement débloqué une aide d’urgence de 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros) en 2023, en échange d’importantes hausses d’impôts et de réductions drastiques des dépenses publiques.

L’ordre est revenu dans les rues et la croissance a repris, même si elle reste fragile, prévient le FMI. Mais le pays s’est enfoncé dans la pauvreté, qui touche désormais plus d’un quart de ses 22 millions d’habitants, selon la Banque mondiale.

Renégocier

Anura Kumara Dissanayaka, 55 ans, chef du Front de libération du peuple (JVP), un parti d’inspiration marxiste, a promis de renégocier les termes de l’accord avec le FMI. « Après la victoire, j’exhorte tout le monde à rester calme », a-t-il déclaré avec assurance en votant samedi.

Après avoir déclenché deux soulèvements meurtriers au début des années 1970 et à la fin des années 1980, le JVP a renoncé à la lutte armée et s’est largement converti à l’économie de marché.

Le numéro un de l’opposition, Sajith Premadasa, 57 ans, devrait également rallier une part importante des voix des mécontents. Ancien proche de Ranil Wickremesinghe, il s’est également engagé à obtenir des concessions du FMI.

L’institution internationale ne semble toutefois pas disposée à assouplir ses exigences. « Des progrès ont été réalisés, mais le pays est encore loin d’être sorti de l’ornière », a prévenu la semaine dernière la directrice de la communication du FMI, Julie Kozack.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

 
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