« Nous avons montré que le surf est un sport olympique », se réjouit le champion Kauli Vaast

« Nous avons montré que le surf est un sport olympique », se réjouit le champion Kauli Vaast
« Nous avons montré que le surf est un sport olympique », se réjouit le champion Kauli Vaast

Les surfeurs ont montré cet été que leur discipline « est un sport olympique avec de vrais athlètes », s’est réjoui le médaillé d’or Kauli Vaast, dans un entretien à l’AFP en marge du défilé des champions sur les Champs-Élysées.

Il a été sacré chez lui, sur la vague de Teahupo’o. Kauli Vaast, 22 ans, veut désormais se qualifier pour le Championship tour, qui réunit les 32 meilleurs mondiaux. Après avoir réalisé de belles performances sur la vague polynésienne, il doit pour cela progresser dans les autres « spots » du circuit mondial aux caractéristiques bien différentes. En marge du défilé des champions sur les Champs-Elysées, le jeune homme d’origine calédonienne, par l’intermédiaire de sa mère, a accordé une interview à l’Agence France Presse.

AFP :Comment se passent les choses après les Jeux Olympiques ?

Kauli Vaast : Incroyablement bien. C’est un sacré marathon depuis la finale, je continue. Mais ce ne sont que de belles expériences, de nouvelles rencontres, des activités et des événements fous. Finir les Jeux avec un grand défilé et une remise de la Légion d’Honneur [samedi 14 septembre]c’était incroyable.

Remporter le titre à Tahiti, était-ce une double consécration ?

KV: C’est un rêve devenu réalité. Je me suis beaucoup amusée et le faire à la maison m’a motivée. Cela donne de la confiance, d’être devant ma famille, mes amis, devant tout Tahiti. Être sur la première marche du podium, avec le drapeau français, la Polynésie dans mon cœur, c’était incroyable.

On a beaucoup vu Jérémy Flores, l’entraîneur de l’équipe de France, dans l’eau pendant les matchs. Quelle importance cela a-t-il eu ?

KV: Jérémy a été là tout le temps, depuis le début de ma carrière. On a une relation très forte, c’est comme mon grand frère. Je le suivais partout, comme un petit rémora, depuis que je suis toute petite. J’étais une éponge, je m’imprégnais de son expérience. Il l’a partagée avec amour et c’est pour ça qu’on est si proches aujourd’hui. Je lui dois tout. Il était là quand je me suis qualifié pour les Jeux, pendant les entraînements et jusqu’à la finale.

Devenue discipline olympique, le surf pourrait-il prendre de l’ampleur en France ?

KV: Le surf, en France, c’est considéré un peu comme un loisir. Mais depuis les Jeux de Tokyo, on a montré que c’était un sport olympique, avec de vrais athlètes. Et je pense que cette victoire va faire du bien à cette communauté de surfeurs, en montrant qu’on a de belles vagues en France, en Polynésie. J’espère que ça va motiver tous ces jeunes, ces espoirs du surf français qui arrivent et qui sont très forts.

Le surf a encore une image très masculine. Peut-il devenir plus féminin ?

KV: Honnêtement, ces dernières années, les filles ont atteint un niveau incroyable. Et c’est beau à voir. Elles sont capables de faire des choses incroyables que les garçons ne sont pas toujours capables de faire. J’espère donc que cela aidera toutes ces femmes à vouloir performer, à s’affirmer et à montrer qu’elles sont présentes dans le monde des sports de glisse, et notamment du surf.

Y a-t-il de bons spots de surf en France ?

KV: La Seine a de bonnes vagues ! [rires]. Bien sûr, il y a des vagues folles. Dans le Sud-Ouest, à Marseille, en Bretagne. Il y a plein de spots qui sont géniaux, qui nous permettent de nous exprimer et ensuite de performer à l’étranger. Pourquoi ne pas atteindre l’élite mondiale ?

La prochaine étape est la qualification pour le Championship Tour (le circuit de surf d’élite) ?

KV: Mon objectif principal est de me qualifier pour l’élite mondiale. De faire partie des 32 meilleurs surfeurs du monde. Cet été, je me suis concentré en priorité sur ma qualification. Malheureusement, je n’ai pas encore eu de bons résultats. Il reste deux épreuves cette année. Je vais mettre toutes les chances de mon côté et on verra bien.

 
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