Le TAS déplore le manque de vision du pouvoir qui opte pour la division

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Quelques heures après l’annonce de la dissolution du CESE et du HCCT par le Premier ministre Ousmane Sonko, le député Thierno Alassane Sall (TAS) a réagi aux « menaces » du PM, qui implique également la dissolution de l’Assemblée nationale d’ici le 12 septembre. Pour l’ancien candidat à la présidentielle, le régime au pouvoir opte pour la division.
« Les Sénégalais ont donné à Diomaye Faye, en lui octroyant une majorité claire au premier tour, les moyens d’ouvrir une nouvelle ère démocratique. Les premières déclarations du président Diomaye Faye semblaient aller dans le sens de cette demande populaire d’un dialogue national pour reconstruire nos institutions, approfondir la démocratie et bâtir une économie au service de tous. » Pourtant, les actes posés s’inscrivent exactement dans la lignée de l’exacerbation des tensions dans un pays qui s’est retrouvé, à plusieurs reprises, au bord du gouffre. Au point que l’improbable s’est produit dans l’escalade d’un conflit qui, il faut le dire, est né du mépris assumé du Premier ministre pour la représentation nationale : une motion de censure annoncée par le groupe BBY », a déclaré le parlementaire. Pour TAS, « cette situation, il faut le souligner, a prospéré à cause de l’incapacité du président de la République à assumer la plus élémentaire de ses responsabilités : suggérer à – puisqu’on ne peut pas dire instruire – son Premier ministre de se conformer à la Constitution sans chercher d’alibis en l’absence de dispositions dans le Règlement intérieur de l’Assemblée, une loi de moindre portée ». Pire, souligne-t-il, « jamais un pouvoir n’aura, en seulement cinq mois, autant cherché la confrontation avec les contre-pouvoirs (la presse, l’opposition), ignorant que ses véritables adversaires sont le sous-développement, la pauvreté et le désespoir, qui poussent les jeunes à prendre la mer dans un exode incessant ». Selon le parlementaire, leader de la République des valeurs « Reewum Ngor », « la prochaine escalade ? La dissolution de l’Assemblée nationale, pour désorganiser des élections législatives qui s’annoncent comme les plus chaotiques de notre histoire ». En effet, comment organiser en 60 jours, ou 90 jours maximum le parrainage, son contrôle, la période du contentieux et la campagne électorale, avec, de surcroît, un effet de surprise sinon dans le chaos et la confiscation de la démocratie ? Quelle crise justifie une précipitation aussi dangereuse ? Justement, le rejet du projet de suppression du HCCT et du CESE, ainsi que la motion de censure, offrent un prétexte bien opportun. Le président Diomaye Faye, dans le rôle qu’il s’est assigné dans le duo de mauvais flic – bon flic, va nous jouer la petite musique des regrets, tout en poursuivant le plan que Pastef a concocté pour instaurer, coûte que coûte, le pouvoir total. Finalement, regrette le député Thierno Alassane Sall, « le peuple avait cru à un projet sur toutes les lèvres, avant de se rendre compte que le nouveau régime n’avait aucune vision pour diriger le pays. En attendant d’apporter le remède miracle promis, le bon professeur Diomaye et son « Patron » appliquent la vieille solution : diviser pour régner ».

 
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