Un patient à Paris pour avoir commandité l’assassinat de son kiné

Un patient à Paris pour avoir commandité l’assassinat de son kiné
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La revanche d’un patient d’un kiné aux assises de Paris. Il est accusé, avec la complicité de son épouse, d’avoir recruté une bande de Géorgiens pour tuer son kiné dans un accident de la route. Et le pratiquant a failli échapper à la mort. Le procès s’ouvre lundi après-midi aux assises de Paris, pour trois semaines d’audiences.

Le kiné venait de garer son scooter dans cette avenue paisible du 16ème arrondissement de Paris et heureusement, il avait encore son casque sur la tête quand un véhicule s’est d’abord arrêté pour le laisser passer, avant de redémarrer soudainement. Le pratiquant a glissé et s’en est sorti avec quelques égratignures.

Un deuxième acte déjoué

Il a immédiatement signalé à la police les menaces qu’il recevait de la part de son ancien patient depuis plusieurs années. Depuis les quelques séances qui ont amené Sylvain à souffrir de lésions cervicales invalidantes. Après s’être constitué partie civile, le patient a obtenu gain de cause avec 30 000 € de dommages et intérêts. Le kinésithérapeute a pour sa part été sanctionné devant le Conseil de l’Ordre. Mais ces premiers pas n’ont pas calmé la colère et le ressentiment du guitariste.

Très vite, les enquêteurs examinent la vidéosurveillance et les appels téléphoniques des occupants du véhicule à l’origine de l’attaque, et retrouvent la trace de quatre Géorgiens, recrutés par l’un des leurs : le beau-père du célèbre patient handicapé. Les écoutes téléphoniques de toute la famille permettront dans un premier temps de compléter le puzzle de ce règlement de comptes, et même, par la suite, de déjouer ce qui semblait être la préparation d’un deuxième acte, le premier ayant échoué.

Au cours de l’enquête, Sylvain a nié être à l’initiative de ces opérations commandos avant d’admettre que sa compagne, une Géorgienne, qui avait tout préparé avec son propre beau-père, l’aurait vaguement tenu au courant. Mais Maria a livré un tout autre scénario, indiquant qu’elle avait agi sous l’influence de son partenaire qu’elle aimait profondément, au point de tomber sous l’influence de celui qui ruminait l’idée de s’en prendre à son kiné depuis cet accident de manipulation dix ans plus tôt.

Un ressentiment persistant

Depuis qu’il a échappé à cette tentative d’assassinat, le kiné vit avec l’angoisse d’être un jour victime d’un nouveau règlement de comptes. Le psychiatre qui a évalué Sylvain indique de son côté que l’accusé exprime un ressentiment persistant et relativise les faits qui ont été commis contre celui qui reste à ses yeux le seul coupable.

La cour d’assises se réunira pendant trois semaines pour examiner les charges retenues contre Sylvain et son ex-compagne, le père de ce dernier, ainsi que trois des six membres du commando, les autres ayant fui à l’étranger. Ils risquent la prison à vie. Le verdict est attendu le 10 mai.

 
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