Après Dahmer, la saison 2 est-elle aussi choquante ? Notre avis !

Après Dahmer, la saison 2 est-elle aussi choquante ? Notre avis !
Après Dahmer, la saison 2 est-elle aussi choquante ? Notre avis !

Pourquoi les tueurs commettent-ils des crimes odieux ? Depuis des années, cette question taraude les créateurs de fiction, qui ne manquent pas de tenter de pénétrer dans la tête des plus grands criminels pour décortiquer leurs histoires. Du côté de la télévision américaine, Ryan Murphy semble maîtriser cet art. Après Histoire de crime américainqui s’intéressait particulièrement à O.J. Simpson, le célèbre producteur a lancé la série en 2022 Monstre : L’histoire de Jeffrey Dahmer qui analysait le parcours meurtrier de l’homme qui a assassiné au moins 17 hommes. Menée par Evan Peters, la série a rencontré un énorme succès, se classant 2e du classement des séries les plus regardées de l’histoire sur Netflix. Ce succès a poussé la plateforme de streaming à développer une série d’anthologie, avec une saison 2 et même une saison 3. Une suite qui, évidemment, était risquée. Ryan Murphy a-t-il réussi son pari ? Télé-Loisirs j’ai vu trois des neuf épisodes de la série, mis en ligne ce jeudi 19 septembre.

Après Jeffrey Dahmer, quels tueurs sont au cœur de la saison 2 de Monstre sur Netflix ?

Pour sa deuxième salve, Monstre La série ne parle pas d’un tueur en série mais de deux frères qui ont commis l’impensable. Le 20 août 1989, les corps de Kitty et Jose Menendez ont été retrouvés dans leur maison de Beverly Hills. La police a d’abord soupçonné la mafia, avant d’arrêter les deux fils du couple, Lyle et Erik Menendez. Les deux hommes, âgés de 21 et 18 ans à l’époque, ont assassiné leurs parents de 16 coups de feu et il a fallu près de 7 mois à la police pour les arrêter. Épisodes de la saison 2 de Monstre retracer cette histoire tragique.

Monstres, l’histoire de Lyle et Erik Menendez :une « suite » beaucoup moins sombre que Dahmer

Il y a deux ans, Dahmer avait à la fois fasciné et profondément perturbé le public. Il avait marqué les esprits par son atmosphère pesante et lugubre, souvent à la limite du regardable. Cette saison 2 est tellement différente à tous points de vue qu’elle aurait pu éviter le titre de « Monstre ». Oubliez l’atmosphère sombre et inquiétante de Milwaukee : dans Monstres, l’histoire de Lyle et Erik Menendezc’est le soleil de Californie qui prévaut. Des images plus vibrantes et chaleureuses qui rappellent American Crime Story : L’assassinat de Gianni VersaceDès les premières secondes, Lyle et Erik Menendez sont immédiatement catégorisés et le spectateur n’a donc pas le droit de douter. Le premier est impulsif, arrogant, présenté comme l’instigateur et le « cerveau » de l’opération. Le second est plus sensible, plein de remords, presque une « victime collatérale ». Un trait qui ne changera pas dans le premier tiers de la fiction. Ces étiquettes collent à la peau des personnages et nous amènent, avant même d’en avoir compris tous les tenants et aboutissants, à porter un jugement. Les deux premiers épisodes n’aident pas à comprendre ces deux personnages de la meilleure des manières, puisqu’ils contiennent tous les clichés de la représentation du jeune homme riche : drogues, fêtes, scènes en maillots de bain colorés et scènes de nu. On se demande parfois pourquoi certaines de ces scènes ont été incluses dans la série. Certainement pour souligner le côté « déconnecté » des deux frères. Une chose est sûre : On se demande vite comment il est possible que Lyle et Erik Menendez n’aient pas été arrêtés plus tôt !

S’il est impossible de comparer les deux acteurs principaux aux véritables protagonistes, ils se révèlent plus que convaincants dans ce premier tiers de la fiction. Moins magnétiques qu’Evan Peters dans Dahmer, Nicholas Chavez (dans le rôle de Lyle) et Cooper Koch (dans le rôle d’Erik) parviennent à capter la caméra, chacun à leur manière. Le point d’interrogation pour l’instant reste la présence de Javier Bardem et Chloë Sevigny, très peu présents dans les trois premiers épisodes. L’acteur espagnol montre cependant un côté très flippant dès sa première (et donc courte) apparition.

Monstre Saison 2 : La subtilité n’est pas là

Monstres : L’histoire de Lyle et Erik Menendez n’élude pas son sujet principal, le meurtre des parents. Il ne fait pas non plus attendre le spectateur indéfiniment, car La scène particulièrement graphique du meurtre des deux parents est montrée après seulement 30 minutes, dans le premier épisodeLe déroulement de la série est moins fragmenté que Dahmerévitant les nombreux sauts dans le temps, certainement parce qu’il n’est pas question ici de meurtres multiples, mais d’un seul assassinat. Cependant, cette saison 2 de Monstre n’est pas sans défaut. Il y a un côté inquiétant dans la manière dont les frères Menendez sont représentés à l’écran. Non seulement dans la relation ambiguë qu’ils semblent entretenir, mais aussi dans la manière peu subtile dont la fiction questionne la sexualité d’Erik Menendez. La subtilité n’a jamais fait partie du vocabulaire de Ryan Murphy, mais on aurait aimé un peu plus de finesse dans l’évocation de ce sujet.

Ceux qui connaissent l’histoire savent que les deux frères, lors de leur procès, ont justifié leurs actes en déclarant qu’ils avaient été victimes d’abus sexuels de leur père. Quelque chose qui n’entre en jeu dans la série qu’à la fin de l’épisode 3, et pas de manière très délicate non plus. Il faudra donc aller plus loin pour savoir comment cette question est abordée dans la série. Du moins, dans les premiers épisodes, les auteurs de Monstre semblent prendre parti en ne montrant jamais les personnages comme des victimes. C’est toute l’ambiguïté du récit, où joue le jugement de chacun : où se situe la frontière entre la culpabilité des frères et leur passé de victimes ?

 
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