Au moins 41 morts et 180 blessés dans une frappe russe dans le centre de l’Ukraine
Au moins 41 personnes ont été tuées et 180 blessées dans une frappe de missiles russes qui a visé un institut militaire dans la ville de Poltava, dans le centre de l’Ukraine, a déclaré mardi le président Volodymyr Zelensky.
Selon Volodymyr Zelensky, deux missiles balistiques ont touché « un établissement d’enseignement et un hôpital voisin ». « L’un des bâtiments de l’Institut des communications a été partiellement détruit. Des personnes ont été retrouvées sous les décombres », a-t-il déclaré sur Telegram.
Le procès de Laurent Vinatier reporté, sa détention prolongée de six mois
La détention provisoire du Français Laurent Vinatier en Russie a été prolongée mardi de six mois jusqu’au 21 février, a annoncé un juge d’un tribunal de Moscou, au premier jour d’un procès ajourné au 16 septembre.
« Le tribunal considère qu’il est impossible de commencer l’examen de l’affaire pénale », a déclaré la juge Natalia Cheprasova, après avoir annoncé la prolongation de sa détention, selon des journalistes de l’AFP présents sur place.
Laurent Vinatier plutôt souriant à l’ouverture de son procès
Le juge du tribunal Zamoskvoretsky de Moscou a déclaré l’audience ouverte vers midi, heure de Paris, avant d’interroger Laurent Vinatier sur son lieu de résidence, son état civil et la durée de sa détention.
Le Français est apparu souriant, vêtu d’une chemise bleue et d’un jean foncé, selon un journaliste de l’AFP présent sur place.
L’ONU préoccupée par l’interdiction de l’Église orthodoxe en Ukraine
L’ONU s’est inquiétée mardi de l’interdiction récente en Ukraine de l’Eglise orthodoxe liée à Moscou. “Cette loi suscite de graves inquiétudes quant au respect du droit international des droits de l’homme, en particulier de la liberté de religion”, a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, lors d’une conférence de presse à Genève.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé le 24 août une loi interdisant l’Église orthodoxe ukrainienne, liée à Moscou. Cette loi, dénoncée par la Russie, a été promulguée le jour de l’indépendance de l’Ukraine, deux ans et demi après le début de l’invasion russe du pays.
De quoi la justice russe accuse-t-elle le Français Laurent Vinatier ?
Laurent Vinatier, 48 ans, est chercheur spécialisé dans l’espace post-soviétique. Il a travaillé en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui intervient en médiation de conflits en dehors des canaux diplomatiques officiels.
Il a reconnu ne pas s’être enregistré sous l’étiquette d’« agent de l’étranger », utilisée en Russie contre les voix critiques et qui leur impose de lourdes obligations administratives, sous peine de sanction. Début juin, juste après son arrestation, il avait expliqué lors d’une audience sur son placement en détention provisoire qu’il ignorait que la loi russe lui imposait de franchir cette étape.
Le service de sécurité russe (FSB) a indiqué dans un communiqué début juillet que l’accusé avait établi « de nombreux contacts » avec des politologues, des économistes et des experts militaires russes, ainsi qu’avec des responsables.
« Au cours de ses discussions avec ces personnes, il a recueilli des informations militaires et militaro-techniques qui pourraient être utilisées par les services spéciaux étrangers contre la sécurité de la Russie », a déclaré le FSB.
Des manifestants empêchés d’approcher Vladimir Poutine à Oulan-Bator
Un comité d’accueil haut en couleurs pour Vladimir Poutine sur l’imposante place de la capitale Oulan-Bator. Une fanfare a joué des airs militaires et les hymnes nationaux russe et mongol devant les deux dirigeants, qui se tenaient aux côtés de soldats mongols en tenue traditionnelle.
Les forces de l’ordre mongoles ont empêché une poignée de manifestants opposés à la présence de Vladimir Poutine de s’approcher trop près du dirigeant russe.
Ouverture à Moscou du procès du Français Laurent Vinatier
Le procès du Français Laurent Vinatier, travailleur d’une ONG suisse arrêté en Russie début juin, s’ouvre aujourd’hui à Moscou.
Il sera jugé pour non-respect des obligations relatives aux personnes désignées comme « agents de l’étranger » et risque cinq ans de prison pour ce motif.
Vladimir Poutine a rencontré son homologue mongol
Vladimir Poutine a rencontré mardi son homologue mongol Ukhnaa Khurelsukh lors d’une somptueuse cérémonie de bienvenue sur la place centrale d’Oulan-Bator, selon des images fournies par les médias d’État russes.
Le silence d’Oulan-Bator
Le gouvernement mongol n’a pas fait de commentaires sur l’éventuelle arrestation du dirigeant russe. Mais un porte-parole du président a démenti sur les réseaux sociaux les informations selon lesquelles la CPI aurait envoyé une lettre demandant aux autorités locales d’exécuter le mandat d’arrêt lors de la visite.
Quelques manifestants anti-Poutine en Mongolie
La place Gengis Khan – également connue sous le nom de Sukhbaatar – au centre d’Oulan-Bator, la capitale mongole, a été décorée lundi de drapeaux géants de la Mongolie et de la Russie en l’honneur de la visite du président russe.
Mais dans l’après-midi, certains manifestants ont exprimé leur mécontentement, certains brandissant une banderole sur laquelle était écrit « Débarrassez-vous du criminel de guerre Poutine ».
Une autre manifestation est prévue mardi à midi au Monument aux victimes de la répression politique d’Oulan-Bator, qui rend hommage à ceux qui ont souffert sous le régime communiste mongol qui a duré des décennies.
Les Ukrainiens furieux contre les autorités mongoles
Kiev a réagi avec colère à l’« immunité » accordée par les autorités mongoles au président russe. Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Georgiy Tykhiy, a accusé la Mongolie d’avoir « permis au criminel inculpé d’échapper à la justice, partageant ainsi la responsabilité de ses crimes de guerre ».
La Cour basée à La Haye a rappelé la semaine dernière que ses pays membres ont « l’obligation » d’arrêter les individus visés par un mandat d’arrêt.
Aucune arrestation pour Poutine à son arrivée en Mongolie
Le président russe Vladimir Poutine est en Mongolie pour une visite officielle, sa première dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre en mars 2023.
Arrivé lundi soir dans la capitale Oulan-Bator, le dirigeant a été accueilli par la garde d’honneur à l’aéroport, sans être interpellé à sa descente de l’avion, selon des images diffusées par la télévision russe.
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