« On plonge directement dans l’huile de friture, ça pétille »

« On plonge directement dans l’huile de friture, ça pétille »
«
      On
      plonge
      directement
      dans
      l’huile
      de
      friture,
      ça
      pétille
      »

Si la place de la Bastille est encore relativement calme en cette fin d’été, à l’Opéra les vacances sont bel et bien terminées. Nicolas Marty, directeur de la scène, nous attend pour démarrer la journée. Un metteur en scèneil nous explique, gère tous les managers qui sont en charge du bon déroulement des spectacles « Il décrit l’atmosphère de ces premiers jours : » C’est un peu comme la rentrée, à chaque fois on se demande en rentrant de vacances si on saura encore faire son métier. Et puis finalement les réflexes reviennent vite. C’est une rentrée riche, avec des reprises, avec des œuvres lumineuses, comme Les Brigands ou Falstaff. C’est toujours sympa de faire une œuvre lumineuse à l’Opéra de Paris, ça fait chaud au cœur de voir les sourires de tout le monde.

« Je n’ai pas arrêté de jouer du violon cet été »

Salle Liebermann, l’Orchestre de l’Opéra répète Falstaff de Verdi, dirigé par Michael Schønwandt. Petteri Iivonen, premier violon soliste, est rentré de vacances la veille par le dernier vol possible pour profiter jusqu’au bout de son pays natal, la Finlande, et il est très enthousiaste : ” C’est toujours très excitant de revenir après de longues vacances et de commencer une nouvelle saison. Cela me fait plaisir de voir les gens sourire et heureux de se retrouver ».

C’est la première fois que le musicien interprète la partition de Falstaff, après une pause estivale qui n’en était pas vraiment une : ” Personnellement je n’ai pas arrêté de jouer du violon cet été, j’ai participé à de nombreux festivals, j’ai donné de nombreux concerts et j’ai joué pour moi-même, pour ne pas perdre la main. Mais pour d’autres personnes, il est important de se reposer pour permettre au corps de récupérer après la saison. C’est très personnel je pense.

La saison s’annonce très intéressante, ajoute le violoniste, qui l’attend avec impatience Pelléas et Mélisande au printemps. Sans directeur musical depuis la démission de Gustavo Dudamel en mai dernier, l’ensemble attendrait-il lui aussi avec impatience l’arrivée de son successeur ? C’est un sujet très intéressant pour tout l’orchestre. Je ne peux pas vraiment commenter la situation mais nous sommes très contents et nous verrons. Mais cette personne ne commencera pas cette année évidemment, il faut faire les plans bien à l’avance ».

« Nous avons commencé les répétitions très rapidement »

Donc suspense, et changement de décor puisque nous traversons maintenant la scène et quelques travaux de construction pour rejoindre les répétitions de Madame Butterfly de Puccini. La soprano Eleonora Buratto répète avec Marina Frigeni, collaboratrice à la mise en scène et la chef d’orchestre Speranza Scappucci. Face à elles, Elsa Grima, directrice générale de la production. Et pour elle aussi, la rentrée a été chargée : « Butterfly est un spectacle compliqué, nous reprenons la production de Bob Wilson qui est très lourde d’un point de vue apprentissage pour les chanteurs et nous avons donc commencé les répétitions très rapidement. Nous devions répéter trois fois par jour, nous étions très occupés.

Se souvient-elle de son premier jour de retour à l’école ? Oui, c’était le cas. Les Brigands*, produit par Jérôme Deschamps et réalisé par Louis Langrée. « J’étais petite, j’étais jeune », rigole-t-elle.

Et c’est sur la nouvelle production très attendue de Brigands Offenbach, dans une production qui doit encore rester secrète pour Barrie Kosky, qui travaille avec notre dernière interviewée. Responsable des costumes chez Garnier, Béatrice Gohard a fait sa première apparition à l’Opéra de Paris il y a 34 ans. Depuis, dit-elle, beaucoup de choses ont changé : « C’était l’ouverture de la Bastille, il y avait beaucoup moins de spectacles, beaucoup moins d’opéra, tout était fait à la main, les inventaires, les conduites, donc c’était à la fois peut-être plus compliqué mais beaucoup plus simple aussi. C’était différent « Différent, comme chaque début de saison », résume Nicolas Marty, « La rentrée n’est jamais la même, mais elle est toujours passionnante. On plonge directement dans l’huile de friture, elle pétille tout de suite ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Macron teste Xavier Bertrand, le RN assure qu’il le censurera immédiatement
NEXT 1 exclusif Benno met KO Sonko et Diomaye…Macky signe le