Grande figure de l’équitation française, Alain Fortin est décédé ce dimanche après-midi dans un tragique accident de la circulation. Sa voiture est entrée en collision avec un minibus sur la D384, entre Eclaron et Braucourt (Haute-Marne), alors qu’il revenait de Fontainebleau.
A 61 ans, ce Parisien de naissance, qui a notamment passé sa jeunesse au prestigieux Haras national du Pin (Orne), s’était bâti une réputation nationale et internationale dans le monde du cheval de sport, devenant membre du comité exécutif de la Société hippique française et président de la commission de saut d’obstacles. Surtout, il avait depuis 2014 relancé les écuries de Vassincourt (Meuse), l’ancienne station de haras des Haras nationaux, après avoir passé plusieurs années à la tête du centre équestre de Madine. Son professionnalisme, son expérience et son savoir-faire, reconnus mondialement, lui ont donné l’occasion de multiplier, ces dernières années, les missions en Corée du Sud, menées auprès de la société publique Korea Racing Authority (KRA), mais aussi aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.
Spécialisé dans le débourrage et l’entraînement de jeunes chevaux de compétition, Alain Fortin a vu de nombreux chevaux progresser entre ses mains pour atteindre le plus haut niveau mondial, comme l’été dernier le cheval Brazyl du Mezel, brillant vainqueur du Grand Prix Longines 5 étoiles CSIO d’Irlande à Dublin, monté par le cavalier François-Xavier Boudant.
L’annonce de son décès est un choc dans le monde de l’équitation. Dévoué, toujours à l’écoute, soucieux de transmettre et de partager sa passion, Alain Fortin était un humaniste, fidèle en amitié. Il avait épousé, durant l’été 2021, Julie Bogaert, qui dirige les Écuries Jeand’heurs (Meuse). Il était père de deux jeunes filles, Lilas, 12 ans, et Louise, 9 ans, nées de cette union, et de trois autres enfants nés d’un premier mariage, Joseph, Annette et Germain.
Nos condoléances.
