L’effondrement de 78% des eaux de surface en six ans déclenche des mesures d’urgence

L’effondrement de 78% des eaux de surface en six ans déclenche des mesures d’urgence
L’effondrement
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Le Maroc est confronté à une crise de l’eau sans précédent, marquée par une série de conséquences dévastatrices causées par la sécheresse et le manque de précipitations. Le ministère de l’Equipement et de l’Eau a récemment révélé cinq impacts majeurs qui affectent gravement les ressources en eau du pays, affectant particulièrement les dix bassins fluviaux nationaux.

L’une des révélations les plus alarmantes concerne la chute brutale du volume des eaux de surface, passant de 18 milliards de mètres cubes en 2023 à moins de 4 milliards aujourd’hui.

Dans un communiqué de presse publié sur sa plateforme d’information « MAA DIALNA« , le ministère a souligné que la sécheresse persistante, aggravée par le changement climatique, a des répercussions dramatiques sur l’agriculture, les ressources animales, l’économie, et plus largement sur l’ensemble de la société marocaine.

L’épuisement des nappes phréatiques est l’une des préoccupations les plus pressantes. La rareté des précipitations dans certaines régions du pays a considérablement réduit le renouvellement des nappes phréatiques, compromettant leur durabilité. Selon le ministère, certains aquifères enregistrent une baisse annuelle de 4 mètres, un chiffre alarmant qui a incité le gouvernement à adopter des mesures rigoureuses pour préserver ces ressources vitales.

Le ministère a également souligné la diminution drastique des eaux de surface, avec une mise en garde claire : les rivières et les lacs risquent de s’assécher partiellement ou totalement lors de périodes prolongées de sécheresse, réduisant l’accès à l’eau douce pour divers usages. En seulement six ans, le volume des eaux de surface au Maroc a chuté de manière spectaculaire, passant de plus de 15 milliards de mètres cubes à seulement 4,87 milliards aujourd’hui.

L’impact sur les ressources agricoles et animales est tout aussi inquiétant. Les pénuries d’eau mettent en péril les cultures et le cheptel, obligeant le Maroc à adopter des mesures d’urgence pour la campagne agricole en cours. Il s’agit notamment de réduire les superficies cultivées, d’effectuer des irrigations localisées et de construire des barrages collinaires pour alimenter en eau le bétail.

La qualité de l’eau est également en jeu. Avec la baisse du niveau des eaux, les rivières et les lacs risquent de connaître une dégradation environnementale, marquée par une augmentation de la concentration de polluants et une diminution de la biodiversité. La plateforme » MAA DIALNA“, qui suit de près l’actualité de l’eau au Maroc, a souligné que cette détérioration est l’une des nombreuses conséquences de la crise actuelle.

Au-delà des impacts environnementaux, la pénurie d’eau menace également de détériorer les conditions socio-économiques du pays, qui dépend fortement de ses ressources en eau pour l’agriculture, l’industrie et le tourisme. Pour faire face à ces défis, le Maroc a lancé une série de mesures visant à gérer plus efficacement ses ressources en eau. Ces initiatives comprennent la construction de nouveaux barrages, l’interconnexion des bassins fluviaux, la gestion rationnelle des eaux souterraines et la préservation des nappes phréatiques.

Parallèlement, le gouvernement met l’accent sur la mobilisation des ressources en eau et la promotion des économies d’eau, notamment dans le secteur de l’irrigation. Le développement des ressources en eau non conventionnelles, telles que le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées, se développe également pour faire face à cette crise.

 
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