En avril 2012, l’actrice qui incarne Black Widow s’est confiée à Première. Flashback.
Super-héroïne moulée en cuir Les Vengeurs, Scarlett Johansson sera bientôt de retour dans le nouveau Monde Jurassiquedont les premières photos viennent d’être dévoilées. En attendant un vrai trailer pour le blockbuster de Gareth Edwards, l’actrice sera de retour à 21h15 sur TMC, entourée d’Iron Man, Hulk, Thor, Captain America et Hawkeye.
Au printemps 2012, Scarlett a fait la couverture du magazine D’abord à l’occasion de la sortie en salles du film de Joss Whedon. Elle a notamment exprimé son admiration pour Mélanie Laurent, l’actrice et réalisatrice française qui a failli réaliser en solo le film consacré à Black Widow…
Nous rééditons un extrait de cette interview collector pour vous tenir en haleine jusqu’à la rediffusion de ce gros succès Marvel.
XCLU – Mélanie Laurent nous raconte les coulisses de Black Widow, qu’elle a failli réaliser
Premièrement : que vous incarniez la Veuve Noire ou une fille ordinaire ayant les pieds sur terre, l’approche du travail reste-t-elle la même ?
Scarlett Johansson : Oui. Le processus varie, bien sûr, surtout s’il implique une préparation physique, mais que vous battiez ou non une demi-douzaine de gars à mains nues, la quête de la vérité est la même.
Avez-vous déjà pensé que vous n’étiez pas fait pour les grandes machines d’Hollywood ?
S’il y a une chose que j’essaie d’éviter, c’est d’être catalogué dans une quelconque catégorie, que ce soit celle de l’ingénue, de la fille d’à côté ou la star glamour. Je ne veux pas correspondre à aucune de ces images, mais au contraire, je veux être associée à chacune d’elles. J’adore les blockbusters quand ils sont très bien faits, comme AvatarJe ne veux pas être une actrice à la mode qui ne fait que des films tournés en dix-sept jours et sur lesquels personne ne gagne un centime. C’est bien de faire ça – et très dur – mais je ne vois pas pourquoi nous devrions nous fermer aux autres. Surtout à une époque où ces barrières n’existent plus, où l’on voit des acteurs comme James Franco ou Liam Neeson jouer dans d’énormes films d’action. Regardez le casting deLes Vengeurs :Robert Downey Jr., Mark Ruffalo, Jeremy Renner, Samuel L. Jackson… Uniquement des acteurs formés dans le cinéma indépendant le plus exigeant.
Vous êtes sollicité par les réalisateurs étrangers ? Seriez-vous tenté par une carrière internationale ?
Tu plaisantes ? J’aimerais beaucoup travailler à l’étranger, mais on ne me l’a jamais proposé. D’ailleurs, j’ai récemment vu un film français incroyable : Les adoptéspar Mélanie Laurent. Je veux travailler avec elle !
L’as-tu rencontrée ?
Oui, on se connaît. J’ai été complètement bluffée par son film, l’un des meilleurs que j’ai vu l’année dernière. Ce qui prouve que les acteurs font souvent de fantastiques réalisateurs.
C’est simple : en France, aujourd’hui, tous les acteurs se dirigent vers la réalisation…
Et ils ont raison ! Les acteurs sont doués pour ça, c’est une évolution naturelle.
Et toi ?
Je rêve de réaliser un film depuis que j’ai 12 ans. Aujourd’hui, j’échangerais tout mon temps d’écran contre l’opportunité de réaliser un film.
Est-ce un objectif que vous poursuivez ?
Activement. J’adapte actuellement un roman de Truman Capote, Traversée d’étéavec l’idée de le mettre en scène.
À l’époque du « vieux Hollywood », il y avait des stars et des films pour les mettre en valeur. Les stars sont toujours là, mais les films se font plus rares. Natalie Portman, par exemple, a attendu longtemps avant de tourner Cygne noir…Vous recherchez ce rôle, celui qui fera la différence ?
Oui. C’est un défi, surtout pour les actrices, de trouver des films qui leur permettent de révéler tout leur potentiel. Et, hormis le cas d’Angelina Jolie, les studios ne croient pas vraiment au pouvoir des femmes au box-office, ce qui n’arrange pas les choses. Je veux la carrière de Philip Seymour Hoffman, ou celle de Brad Pitt ! Leo DiCaprio s’en sort pas mal non plus… À part Meryl Streep, je ne vois aucune actrice en activité capable de rivaliser avec un tel palmarès. C’est très difficile pour une femme de trouver le bon film.
Que pouvez-vous nous dire sur Avengers pour nous mettre encore plus en appétit ?
Encore plus ? Comment est-ce possible ? (Rires.) Joss Whedon, qui est considéré comme un néophyte dans le domaine des blockbusters et dont la légitimité à diriger un projet comme celui-ci a été remise en question par certains, a fait un travail titanesque. Quand on réunit dans un même film un espion russe, un dieu nordique venu d’une autre planète, un type portant une armure d’acier, un soldat congelé depuis les années 1940 et un monstre vert, il y a un risque que nous nous regardions tous à un moment donné et que nous disions : « Mais qu’est-ce qu’on fait ici ? » Joss en était parfaitement conscient et a veillé à ce que cet univers, aussi extraordinaire soit-il, reste crédible. Ce qui est formidable chez lui, c’est qu’il est un intellectuel snob qui ne lâche rien. Tout doit être “génial”. Tu ne verras jamais Les Vengeurs penchant vers le ridicule ou les bons sentiments. Le film est bourré d’action et prend même une tournure violente pour devenir un combat sans merci. J’ai parfois du mal à croire que cette rousse athlétique qui fait du kung-fu au milieu de tout ça, c’est moi.
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