Lille. Des pavés posés tout au long du mois de septembre, en mémoire des victimes de la rafle de 1942

Lille. Des pavés posés tout au long du mois de septembre, en mémoire des victimes de la rafle de 1942
Lille. Des pavés posés tout au long du mois de septembre, en mémoire des victimes de la rafle de 1942

Par

Bastien Grossin

Publié le

18 septembre 2024 à 06:48

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Le 11 septembre, trois blocs de mémoire ont été installés à Lille (Nord), dans hommage à trois famillesvictimes de la Rafle de septembre 1942. « Je déformerais les mots s’il le fallait, pour qu’un jour les enfants sachent qui tu es. » Ces mots ont été écrits il y a plus de 60 ans par Jean Ferrat, qui soulignait l’importance du devoir de mémoire.

Aujourd’hui encore, ce travail est plus que jamais d’actualité : c’est pourquoi les mairies de toute l’Europe décident de le mettre en place. « Pierres d’achoppement » (pierres de mémoire) devant d’anciennes maisons de victimes de l’Holocauste.

11 septembre, jour de commémoration de la grande rafle du Nord

Bien que ces pavés devaient initialement être posés en mai, un désaccord entre l’association Lille-Fives 1942 et la Ville de Lille a nécessité de reporter la cérémonie au mois de mai. 11 septembre 2024. C’est en tout cas à cette date précise, Il y a 82 ansle 11 septembre 1942, que 500 personnes juives venus de toute la région sont regroupés à la gare de Lille-Fives dédiée au transport de marchandises.

Malgré une soixantaine de vies sauvées grâce aux cheminots et aux infirmières, la plupart sont déporté et exterminé à Auschwitz.

Pose de pavés tout au long du mois de septembre 2024

Si les premières « Stolpersteine ​​» posées à Lille datent de mai 2023, ce sont trois nouvelles familles à qui la ville a rendu hommage, dans trois quartiers différents, à l’initiative de Lille-Fives 1942 et de la mairie :

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  • Abraham Grudki, 73, rue de la Monnaie: À cette adresse vivaient Abraham et Léa Grudki, ainsi que leur fille, Renée. Le 11 septembre 1942, la Feldgendarmerie (force militaire allemande) débarque chez eux : Léa et Renée, seules dans l’appartement, parviennent à s’échapper et à se cacher jusqu’à la fin de la guerre. Abraham, alerté, revient rapidement à Lille, alors qu’il est sur un chantier dans la Marne. Il est arrêté le 3 octobre et déporté à Auschwitz le 24 octobre 1942, d’où il ne reviendra jamais. Aujourd’hui, il est possible de voir un pavé couleur cuivre, encastré dans le sol devant le 73, rue de la Monnaie, la dernière demeure d’Abraham Grudki.
  • Jonas et Chaja Radoszycki, 12, rue de la Paix, Utrecht : A cette adresse, deux pavés seront cette fois posés devant l’immeuble pour rendre hommage à Jonas et Chaja Radoszycki. Ce couple polonais fut déporté le 17 septembre 1942 à Auschwitz, où ils furent assassinés. Leurs trois enfants furent cependant sauvés et cachés à Bailleul, en Flandre.
  • Leib, Riwka et Liliane Rozenpik, 30, rue Jacquemars-Giélée : La famille Rozenpik, originaire de Pologne, fut déportée à Malines le 11 septembre 1942, puis à Auschwitz où ses membres furent assassinés. Trois dalles furent inaugurées devant leur dernière demeure.

Au cours du mois de septembre, plusieurs cérémonies sont prévues pour la pose de nouvelles « Stolpersteine ​​». Le vendredi 20 septembre, ce sera au 86, rue Gambetta ; au 145, rue Gambetta ; et au 3, rue du Court-Debout. Le 30 septembre, les cérémonies auront lieu au 25, rue de Valmy ; au 49, rue de Tournai et au 133, rue Gustave-Delory.

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