«Aucun signe de vie de mon frère depuis le 7 octobre», témoignent-ils à Marseille

«Aucun signe de vie de mon frère depuis le 7 octobre», témoignent-ils à Marseille
«Aucun signe de vie de mon frère depuis le 7 octobre», témoignent-ils à Marseille

Tamir Nimrodi était en congé le soir du 7 octobre 2023, près de Gaza, mais il s’est porté volontaire pour remplacer un ami. Il a été enlevé, comme 250 autres dans le sud d’Israël, après l’incursion sanglante de centaines d’hommes envoyés par le mouvement terroriste Hamas.Tamir est mon fils aîné, il avait 18 ans à l’époque, il était soldat, mais pas combattant. Quelqu’un d’intelligent, de sensible, qui manque beaucoup à ses deux petites sœurs” souffle Alon, son père.

Avinathan Or faisait la fête ce soir-là avec sa petite amie, Noa Argamani, au festival Supernova près du kibboutz Reim. Si Noa a depuis été secourue, Avinathan est toujours porté disparu, parmi la centaine d’otages que le Hamas détient toujours à Gaza.Avinathan est ingénieur électricien, il aime faire la fête, cuisiner et voyager, semble réciter son frère, Moshe. Nous n’avons eu aucun signe de vie depuis le 7 octobre. Nous espérions que Noa nous en donnerait, mais ils ont été séparés immédiatement après leur enlèvement.«

Moïse, comme Alon, a le regard à la fois vide et déterminé de ceux qui s’accrochent à un fil intérieur ténu.Celle de se dire qu’ils sont vivants et que tant qu’ils ne seront pas libérés, nous aurons l’espoir de les revoir. C’est ce qui nous fait avancer.“, disent-ils d’une voix épuisée. Leurs gestes, leurs pas sont automatiques.

« L’espoir de les revoir vivants est ce qui nous fait avancer. »

Partout pourtant, ce mardi soir à la grande synagogue de la rue Breteuil à Marseille, on entend des mots d’amour et de soutien, on les voit portés par les regards, par les mots du maire, Benoît Payan, des représentants de la Région et du Département et d’une communauté plus large.Le temps presse et nous n’avons pas le droit de les abandonner. Notre devoir est de ramener à la vie ces otages qui vivent dans une angoisse glaciale.“, résume Meir Laloum qui accompagne Alon et Moshe. Représentant en du “Forum des otages”, il sert de guide et de traducteur à ces deux hommes qui, plutôt que de manifester samedi à Tel-Aviv, ont choisi d’agir différemment. « Je participe en parcourant le monde, en rencontrant des dirigeants et des médias.“, dit Alon, précisant que “Il est important que ce sujet ne soit pas politique.« .

Moïse lui-même appelle à «faire pression sur les otages pour qu’ils soient libérés via les réseaux sociaux, en s’exprimant. Aller sur la place des otages à Tel Aviv est très dur pour nous. Il y a beaucoup d’émotion« Alors, inlassablement, ils témoignent.

«Notre vie a pris fin il y a 345 jours, avec celle des otages, le 7 octobre.“, relaie Natacha Lellouche. Avec son père Bruno, ils ont créé “Netsah” qui signifie “éternité” en hébreu, à partir du week-end tragique. C’est leur réseau, armé de 4 000 bénévoles, qui a fait venir Moshe Or et Alon Nimrodi à Nice ce week-end, puis à Marseille hier, avant qu’ils ne reviennent en Israël pour les cérémonies du tragique anniversaire.

Netsah a également envoyé des médicaments, des vêtements et organisé des camps d’été.pour les enfants de familles dans le besoin« et continue de collecter des dons. »L’objectif de faire venir les familles des otages est de donner la parole à ceux qui ont été réduits au silence dans des conditions indescriptibles, underlines Fabienne Bendayan, the president of Crif Marseille Provence. Notre communauté a souffert dans sa chair avec eux et a besoin de le leur dire, de partager leur souffrance.« Cela semble insondable.

 
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