(Washington) Des pirates informatiques iraniens ont envoyé des documents « volés » à la campagne du candidat républicain à la présidentielle Donald Trump à l’équipe de campagne de Joe Biden, qui s’est depuis retiré de la course à la Maison Blanche, ont indiqué mercredi les autorités américaines.
Selon une déclaration conjointe du Federal Bureau of Investigation (FBI), du Bureau du directeur du renseignement national (ODNI) et de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), les auteurs de ces cyberattaques « ont envoyé des courriels non sollicités à des personnes alors associées à la campagne du président Joe Biden ».
Les courriels contenaient « des extraits de documents volés et non publics de la campagne de l’ancien président Donald Trump », ont ajouté les trois agences, précisant qu’aucun des courriels n’avait reçu de réponse de la campagne du candidat démocrate.
En août, ces mêmes trois agences avaient pointé du doigt la responsabilité de l’Iran dans le piratage de la campagne de Donald Trump. La mission iranienne auprès des Nations unies avait rejeté ces « allégations sans fondement ».
« Comme nous l’avons annoncé précédemment, la République islamique d’Iran n’a ni l’intention ni le motif d’interférer dans l’élection présidentielle américaine », a-t-elle déclaré dans un communiqué envoyé à l’AFP.
« Des acteurs étrangers augmentent leurs activités d’influence sur l’élection présidentielle de novembre », ont déclaré mercredi des responsables américains, citant notamment la Russie, l’Iran et la Chine, qui « tentent d’exacerber les divisions dans la société américaine pour leur propre bénéfice ».
Selon eux, les pirates auraient également tenté de divulguer des documents de campagne de Donald Trump à des médias anonymes.
L’équipe de Donald Trump a réagi mercredi en affirmant que c’était « la preuve que les Iraniens interfèrent activement dans l’élection pour aider Kamala Harris et Joe Biden, car ils savent que le président Trump rétablira ses dures sanctions (contre l’Iran) et résistera à leur règne de terreur ».
Les équipes de Donald Trump et de Kamala Harris, qui ont remplacé au pied levé Joe Biden après qu’il a retiré sa candidature en juillet, ont affirmé avoir été victimes de cyberattaques ces dernières semaines, ce qu’ont confirmé des géants technologiques comme Microsoft et Google.
