Le pilote vétéran René Arnoux fait un retour en arrière de 45 ans au Grand de Historique

Le pilote vétéran René Arnoux fait un retour en arrière de 45 ans au Grand de Historique
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Pour l’occasion, il porte un costume spécial. Unique. Doté d’un diamant et d’un cheval cabré. Sur les circuits de , par le passé, René Arnoux a porté les couleurs de Renault (4 victoires) et Ferrari (3).

Sur le Paul-Ricard, théâtre d’un Grand de historique bondé, ce week-end, le vétéran pilote (75 ans) se glisse dans le siège d’une RS10 pour rejouer son acharné duel final contre la T4 de feu Gilles Villeneuve qui avait éclipsé le premier triomphe de Jean-Pierre Jabouille et Renault, à Dijon (GP de France 1979).

Rencontre entre deux défilés…

René, vous honorez chaque année de votre présence le Grand Prix de France historique. Pourquoi est-ce un changement essentiel ?

J’adore tout simplement cet événement. C’est l’occasion de communier avec un public de passionnés et de puristes. Et puis j’adore le circuit Paul-Ricard. Que de souvenirs ici ! Bien entendu, le Grand Prix de France 1982 garde une place particulière dans ma mémoire. Ce jour là (dimanche 25 juillet, ndlr), la Marseillaise n’a pas sonné par hasard. Je gagne au Castellet avec une voiture française (Renault)pneus français (Michelin). Et devant trois pilotes français (Alain Prost 2ème, Didier Pironi 3ème et Patrick Tambay 4ème). Photo de groupe sensationnelle ! Le parcours a un peu changé. Au siècle dernier, on parcourait la séquence des Verreries à toute vitesse : 280km/h. La ligne droite du Mistral est descendue d’un seul coup, à 330km/h. Pas de chicane ! Nous avons fait beaucoup d’essais privés car c’est une piste exigeante pour les pneus et le moteur. De quoi travailler de manière constructive, apprendre plein de choses.

Ce duel avec Gilles sur le circuit de Dijon qui a tant marqué les esprits le 1er juillet 1979, vous semble-t-il loin ou c’était hier ?

Je m’en rappelle comme si c’était hier. Le combat était si intense. Et là, je me battais contre mon meilleur ami dans le paddock. Un moment fort. Extraordinaire.

En fin de course, tu avais un meilleur rythme, tu étais de retour dans son sillage. Qu’est-ce qui vous a manqué en le coiffant sur le fil ?

Oui, je fais un démarrage moyen car mon embrayage montre des signes d’entrée faible. Mais ensuite ça marche bien. Je réduis l’écart par rapport à Gilles qui doit faire face à deux problèmes : les freins et les pneus. Pour ma part, à cinq tours du damier un problème surgit au niveau de l’alimentation en carburant. Le moteur commence à couper ici et là, notamment dans la ligne droite des stands. Alors, connaissant l’homme, je sais que la tâche s’annonce difficile. J’essaye tout. Et lui, pareil ! Compte tenu de notre lien d’amitié, je savais qu’il ne me ferait pas de choses sales. Et vice versa… C’est ce qui nous a permis de proposer aux spectateurs un tel bras de fer. Eh bien, il a terminé 2ème et moi 3ème (à 0”26 !).

Quels sont vos premiers mots lorsque vous vous retrouvez sur le podium ?

Nous nous sommes serré la main… et avons éclaté de rire. Certains pensaient qu’on allait se frapper. Les gens ne savaient pas à quel point nous étions proches et unis.

Il faut vous parler plus souvent de cette fameuse bataille que de n’importe laquelle de vos sept victoires en F1, non ?

Ah oui, en France, en Italie, partout où je vais. Les fans de F1 qui regardaient les Grands Prix à l’époque s’en souviennent aussi comme si c’était hier. Et donc ici, je ne peux pas faire un pas sans le mentionner. Ce duel, croyez-moi, ne sera probablement pas oublié. Il est éternel.

Une question d’actualité pour conclure : quel commentaire vous inspire sur la mauvaise position de l’équipe Alpine dont le compteur de points est bloqué à zéro après les cinq premiers Grands Prix ?

Je suis déçu, j’ai du mal avec ça. Il manque évidemment des personnes compétentes au sein du bureau d’études. Dans tous les domaines. Ils ont déjà changé beaucoup de monde ces derniers temps et ça ne va toujours pas bien. Nous attendons désespérément une réaction. Je pense que nous avons besoin d’un véritable nettoyage. Un gros, avec une balayeuse, absolument. Et vite ! Car si le grand patron de Renault (Luca de Meo) S’il en a marre de voir son équipe ridicule, il peut décider de couper le contact à tout moment. Espérons qu’ils trouveront des solutions avant que le panel ne soit trop tard…

 
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