Les énergies fossiles financent le sport à hauteur de 5 milliards d’euros

Les énergies fossiles financent le sport à hauteur de 5 milliards d’euros
Les énergies fossiles financent le sport à hauteur de 5 milliards d’euros

ÉtudesLes géants du pétrole et du gaz financent le sport mondial à hauteur de 5,6 milliards de dollars (environ 5 milliards d’euros) à travers 205 accords de sponsoring, selon une étude publiée mercredi 18 septembre 2024 par le New Weather Institute. L’association dénonce un « sportswashing ». Le football, le sport automobile, le rugby et le golf sont les secteurs les plus sponsorisés, avec des bailleurs de fonds comme les groupes Aramco (1,3 milliard de dollars / 1,1 milliard d’euros), Ineos (777 millions de dollars / 699 millions d’euros), Shell (470 millions de dollars / 423 millions d’euros) et Total Energies (340 millions de dollars / 306 millions d’euros).

L’étude, baptisée « Dirty Money », indique que les États pétroliers du Proche et du Moyen-Orient prennent de plus en plus de place dans le financement du sport, ce que regrettent les auteurs. Ils soulignent que l’été 2024 aura été, à ce jour, le plus chaud jamais enregistré sur la planète.

Total Energies épinglé

Pour arriver à leurs résultats, les auteurs de l’étude ont répertorié les accords signés dans le sport par des entreprises liées aux énergies fossiles, grandes émettrices de gaz à effet de serre. Ils en ont identifié 205, mais seulement 41 contrats précisaient le montant total de la transaction. Pour les autres, des estimations ont été faites à partir de comparaisons avec des accords similaires pour un événement sportif équivalent pour des entreprises d’autres secteurs.

Lors de la Coupe du de rugby masculin 2023, Total Energies, partenaire majeur de la compétition, avait par exemple dû faire profil bas dans les fan zones parisiennes, comme le révèle SportBusiness.ClubQuelques années plus tôt, le groupe pétrolier français avait renoncé à être partenaire des Jeux olympiques de Paris 2024, à la suite d’un courrier de la maire Anne Hidalgo adressé au comité d’organisation des Jeux (Cojo).

« La pollution de l’air due aux énergies fossiles » et les phénomènes météorologiques extrêmes « menacent l’avenir même des athlètes, des fans et des événements, des Jeux olympiques d’hiver aux Coupes du monde. Si le sport veut avoir un avenir, il doit se débarrasser de l’argent sale des grands pollueurs et cesser de promouvoir sa propre destruction », a déclaré Andrew Simms, codirecteur du New Weather Institute, dans un communiqué. (Avec AFP)

© SportBusiness.Club Septembre 2024

 
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