Malte est une destination prisée des amateurs de plongée.
Ce petit pays possède l’un des plus grands nombres d’épaves.
Des bateaux, des avions coulés accidentellement ou délibérément pour créer des récifs artificiels.
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Découverte et évasion
Un bombardier américain, un avion de chasse italien de la Seconde Guerre mondiale, un pétrolier grec presque intact ou encore un navire allemand avec son escalier en bois… Malte est chargée d’histoire immergée depuis plus de cent ans, paradis des plongeurs.
Les épaves deviennent des refuges pour la faune
Ce matin-là, une équipe de TF1 est allée à la rencontre de la plus belle épave, le Karwela, coulée volontairement en 2006 à 200 mètres des côtes. Sa particularité est que le pont et les coursives sont en bois, tout comme l’imposant escalier principal.
L’équipe poursuit sa visite approfondie. En entrant dans les cales du navire, des éponges et des algues envahissent le moteur. Il avait été décontaminé avant d’être coulé. C’est aujourd’hui un récif artificiel particulièrement apprécié des rascasses et des murènes. Des œufs de calmar sont suspendus aux balustrades du pont principal. Un immense Saint-Pierre est installé à l’avant. Une épave qui a une seconde vie.
Le témoignage d’une histoire militaire intense
L’exploration sous-marine se dirige vers l’ouest pour trouver un B-29. Un ancien patrouilleur de l’armée maltaise de 52 mètres de long, utilisé dans les opérations de contrôle des frontières il y a 25 ans. Au front, la pièce d’artillerie est toujours chargée. La mitraillette, désormais colonisée par les algues et les mousses, attire les plongeurs du monde entier. Mais c’est aussi le symbole d’une histoire militaire intense qui s’est déroulée dans ces eaux pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pour voir cela, il faut se rendre au musée archéologique. Tout est répertorié sur une carte : cuirassés, avions de chasse, et surtout un B-24 Liberator, un quadrimoteur de l’armée américaine d’une envergure de 33 mètres. Après avoir largué ces dix tonnes de bombes sur l’Italie, il n’a pas réussi à retourner à Malte pour atterrir. C’était une base alliée. Il fut perdu en mer en mai 1943 avec ses dix membres d’équipage. Un trésor historique, mais aussi une bombe à retardement pour certains spécialistes.
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Comme le B-24, plus d’une centaine d’épaves militaires reposent dans les eaux maltaises à moins de 60 mètres de profondeur. Mais il reste tous les autres dans des zones beaucoup plus inaccessibles, qui figurent dans les registres militaires, mais n’ont jamais été retrouvés à ce jour.