Élisabeth Badinter assure que son mari aurait voté pour le projet de loi sur l’aide médicale à mourir

Élisabeth Badinter assure que son mari aurait voté pour le projet de loi sur l’aide médicale à mourir
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Élisabeth Badinter, la veuve de l’ancien garde des Sceaux et père de l’abolition de la peine de mort en 1981 Robert Badinter, a déclaré dans une lettre publiée ce dimanche 21 avril 2024 dans La galerie , que son mari aurait voté pour le texte sur l’aide médicale à mourir. Cette annonce intervient alors que débutent ce lundi les travaux de la commission spéciale chargée de préparer l’examen en première lecture à l’Assemblée nationale, à partir du 27 mai, du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et à la fin de vie.

« Mon mari n’a jamais assimilé l’aide médicale à mourir à la peine de mort. […]. S’il avait été parlementaire, Robert Badinter aurait soutenu ce texte. Prétendre le contraire serait une trahison de ses pensées et de sa mémoire.elle écrit.

« La conviction qu’une évolution vers l’aide active à mourir était acceptable »

Dans la lettre initialement publiée le 17 avril et adressée à Olivier Falorni, le député (MoDem et Indépendants) de Charente-Maritime, nommé au poste de rapporteur général, la philosophe Élisabeth Badinter dénonce la« instrumentalisation » des propos de son mari par les opposants au texte.

Elle fait notamment référence à une sentence que son défunt mari a prononcée le 16 septembre 2008 devant une mission sur la fin de vie à l’Assemblée nationale : « Personne ne peut ôter la vie aux autres dans une démocratie ». « C’était en 2008, il y a seize ans maintenant. Le propre de la pensée humaine est de pouvoir se remettre en question, de vouloir avancer, de savoir évoluer. […] Robert Badinter faisait partie de ces hommes qui refusaient de se cantonner aux certitudes, notamment sur une question aussi complexe et sensible que celle de la fin de vie.précise le philosophe.

« Il vous a aussi dit personnellement [Élisabeth Badinter s’adresse à Olivier Falorni] lorsqu’il vous a reçu le 10 novembre 2021 […]. Il a réitéré sa position en ma présence […] en septembre 2023. Alors que le débat parlementaire sur la fin de vie est désormais lancé, je voudrais l’affirmer avec force. […] Au fil des années, mon mari a acquis la conviction qu’une évolution vers l’aide active à mourir était acceptable et même souhaitable dans certaines circonstances et conditions précisément définies par la loi.continue-t-elle.

« Une loi républicaine de progrès et d’humanité »

« Cette lettre m’accompagnera tout au long du débat parlementaire. Cela me donne encore plus de force et de détermination pour porter une grande et belle loi républicaine du progrès et de l’humanité. »a répondu l’élu du MoDem en La galerie.

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Le projet de loi ouvre dans des conditions strictes la possibilité du suicide assisté pour certains patients en fin de vie, et, lorsqu’ils sont incapables de réaliser le geste fatal, de le faire à leur place. Le principe même de cette « aide à mourir », mais aussi les modalités pratiques de sa mise en œuvre, promettent d’intenses débats parlementaires.

La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi sur la fin de vie, composée de 71 députés reflétant le rapport de force politique dans l’hémicycle, travaillera sur ce texte très attendu du 13 au 17 mai, avant d’arriver en séance publique prévue en mai. 27.

 
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