la CAQ n’a pas demandé d’analyse d’impact de la réglementation

la CAQ n’a pas demandé d’analyse d’impact de la réglementation
la CAQ n’a pas demandé d’analyse d’impact de la réglementation

Contrairement à la pratique habituelle, le gouvernement n’a pas jugé bon de procéder à une analyse d’impact de la réglementation avant de se lancer dans la création de Mobilité Infra Québec, s’inquiète l’opposition libérale, qui dénonce l’improvisation de la CAQ.

• A lire aussi : Mobilité Infra Québec: Guilbault defends his future agency

« Nous vous informons qu’aucune analyse d’impact réglementaire n’a été produite dans le cadre de ce dossier », a appris avec stupéfaction le porte-parole libéral aux Transports, Monsef Derraji, en réponse à une demande d’accès à l’information.

Toutefois, les coutumes et les traditions suggèrent que la mise en place d’une nouvelle structure gouvernementale devrait être précédée d’une étude d’impact économique, c’est-à-dire d’une analyse qui vise à évaluer les impacts d’un texte de loi sur les entreprises.

C’est ce qui se faisait avant la création de l’agence Santé Québec du ministre Christian Dubé ou de la Société québécoise du cannabis (SQDC), a cité en exemple le député de Nelligan, pour ne nommer que ceux-là.

Mais pour son projet d’agence des transports, qui vise à réaliser des projets plus complexes, plus rapidement et à moindre coût, la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, n’a pas jugé nécessaire d’en commander une.

Aux yeux du porte-parole libéral en matière de transports, c’est le signe qu’il s’agit d’un autre « travail difficile et mal fait par le gouvernement de la CAQ ».

Aucun impact pour les entreprises ?

Dans son mémoire déposé au Conseil des ministres avant la présentation de son projet de loi visant à créer Mobilité Infra Québec, la ministre Guilbault explique : « Considérant que les mesures législatives proposées ne concernent pas les entreprises, aucune analyse d’impact réglementaire n’est requise. »

“It leaves me perplexed,” commented Mr. Derraji, recalling that the manufacturer Pomerleau, the Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), the Conseil du patronat du Québec and several transport companies were received in parliamentary committee, in the last few days, during consultations on Bill 61 on Mobilité Infra Québec.

Pour tous ces groupes, il paraît évident que la création du MIQ aura un impact, estime M. Derraji, en plus des implications financières pour le gouvernement (voir tableau).

La porte s’est ouverte à 3 heureset lien

Alors que la plupart des groupes entendus jusqu’à maintenant en comité suggèrent de limiter le mandat du MIQ aux projets de transport collectif, dans son mémoire, la ministre Guilbault indique clairement que le gouvernement se réserve « la possibilité » de lui confier « tout autre projet d’infrastructure de transport, pourvu qu’il soit complexe ». Cela n’est pas sans rappeler le controversé projet de troisième lien.

Convoqué sur ce terrain en commission parlementaire par le député solidaire Étienne Grandmont, mardi, le professeur à HEC Montréal Jacques Roy a rappelé que le troisième lien « fait partie des projets pour lesquels […] Il n’y a pas eu d’étude, disons, convaincante.

Le plus récent, présenté par CDPQ Infra en juin dernier, « allait plutôt dans le sens de ne pas aller de l’avant » avec un nouveau lien routier entre Québec et Lévis, a observé M. Roy.

« Oui, il est important de faire des études […] mais ensuite il faut aussi suivre un peu les recommandations qui nous sont proposées », a suggéré cet expert.

Investissements requis pour la mise en place de Mobilité Infra Québec

  • Coûts supplémentaires pour les six premiers mois de fonctionnement de l’exercice 2024-2025 : 3 millions de dollars
  • Coûts de fonctionnement supplémentaires pour la période 2024-2029 : 12,9 millions de dollars

Notamment pour les éléments suivants :

– Coûts non récurrents liés à la transition des systèmes informatisés actuels;

– Coûts de transition liés à la mise en place de la nouvelle gouvernance ;

– Les coûts liés aux installations matérielles de Mobilité Infra Québec;

– Frais liés à l’expertise externe (honoraires professionnels et communications).

Source : Note au Conseil des ministres de la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault (partie accessible au public)

 
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