au Québec, une hausse de 42 % des personnes demandant l’aide médicale à mourir

au Québec, une hausse de 42 % des personnes demandant l’aide médicale à mourir
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L’aide médicale à mourir (AMM) représente près de 8 % des décès par année au Québec, soit le pourcentage le plus élevé parmi les pays qui la pratiquent. « Qu’est-ce qui se cache derrière ce record du monde ? » titrait récemment le « Journal de Montréal ». Pour la période 2022-2023, le nombre de personnes ayant eu recours à l’aide médicale à mourir a augmenté de 42 % par rapport à l’année précédente. « Il y a une grande ouverture au Québec à ce sujet, mais je veux…

L’aide médicale à mourir (AMM) représente près de 8 % des décès par année au Québec, soit le pourcentage le plus élevé parmi les pays qui la pratiquent. « Qu’est-ce qui se cache derrière ce record du monde ? » titrait récemment le « Journal de Montréal ». Pour la période 2022-2023, le nombre de personnes ayant eu recours à l’aide médicale à mourir a augmenté de 42 % par rapport à l’année précédente. «Il y a une grande ouverture au Québec à ce sujet, mais je veux comprendre les raisons qui font qu’il y a plus de demandes, plus d’aide médicale à mourir qui est donnée», a déclaré récemment lors d’une conférence un communiqué du ministre québécois de la Santé et de la Santé. Responsable des aînés, Sonia Bélanger.

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Ce vendredi, Emmanuel Macron reçoit les membres de la convention citoyenne sur la fin de vie. Retour sur les différents débats et l’histoire de la législation en vigueur sur la fin de vie, notamment avec la loi « Claeys-Leonetti » de 2016 qui autorise le recours à la sédation profonde. Saviez-vous ? La première loi du genre a été déposée au Sénat en 1978 par Henri Caillavet, sénateur radical du Lot-et-Garonne,

Ottawa veut se protéger du tourisme médical de l’étranger

La Belle Province a adopté l’AMM en juin 2014. Non sans garde-fous. La loi sur les soins de fin de vie exige que les candidats soient âgés de plus de 18 ans et capables de consentir aux soins. Ils doivent également être inscrits au régime d’assurance maladie du Québec, afin de se protéger contre le tourisme médical des personnes venant de l’étranger. Les candidats à ce que le Canada appelle aussi le suicide assisté doivent finalement souffrir d’une maladie grave et incurable. La grande majorité des candidats ont plus de 70 ans. 63 % d’entre eux souffrent d’un cancer et leur espérance de survie est inférieure à un an pour 82 % d’entre eux. Finalement, les Québécois sont largement favorables à l’AMM.

Evolution et déviations

Le président de la Commission des soins de fin de vie (CSFV), le docteur Michel Bureau, a déclaré à Radio-Canada qu’« un plus grand nombre d’AMM sont administrées à la limite des conditions imposées par la loi et qu’un plus grand nombre d’autorisations de commercialisation » les autorisations sont effectuées de manière non conforme». De quoi susciter la colère des médecins certains de respecter les règles éthiques. Pourtant, dans plusieurs provinces canadiennes, les médias et les familles ont dénoncé des dérives. Parmi ceux-ci, le cas d’Alan Nichols, un homme de 61 ans souffrant de dépression qui a été euthanasié, selon son frère.

Plusieurs suicides assistés ont également été pratiqués au Canada sur des personnes défavorisées, dont une femme incapable de se payer un logement. Certes, ces écarts sont exceptionnels, mais ils existent. Un facteur favorisant ces scandales tient aussi au dysfonctionnement du système de santé. Les listes d’attente pour accéder à un médecin généraliste sont longues et de nombreux Canadiens ne peuvent pas se faire soigner. Dans certains cas, l’aide médicale à mourir devient une variable d’ajustement, même si, rappelons-le, la grande majorité des dossiers d’AMM ont été réalisés selon les procédures prévues.

Un changement dans la loi

Cela pourrait changer. Ottawa envisage la possibilité d’administrer le suicide assisté aux personnes ayant des problèmes de santé mentale. Le CSFV estime également dans son dernier rapport qu’avec « les modifications législatives adoptées en juin 2023 au Québec […], le nombre d’AM va continuer à augmenter dans les années à venir. L’aide médicale à mourir ne doit pas être un traitement choisi en l’absence d’accès à d’autres soins curatifs, palliatifs ou de fin de vie.

La loi a beaucoup changé depuis décembre. Les médecins ne sont plus les seuls à pouvoir pratiquer le suicide assisté. Non seulement les infirmières peuvent administrer l’aide médicale à mourir, mais le critère exigeant que la mort naturelle soit raisonnablement prévisible n’est plus nécessaire.

 
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