Le film biographique controversé sur Donald Trump, The Apprentice, devrait sortir avant les élections aux États-Unis.
Selon le Hollywood Reporter, le film, présenté en avant-première au festival de Cannes, sortira en salles aux États-Unis le 11 octobre, moins d’un mois avant l’élection.
En juin, il a été révélé que le drame des années 80 avait été acheté par Briarcliff Entertainment, une société relativement petite dont les films précédents incluent les thrillers de Liam Neeson Memory et The Marksman ainsi que la suite de Michael Moore Fahrenheit 11/9, sortie en 2018. Le distributeur prévoirait désormais une brève tournée dans les festivals avant la sortie ainsi qu’une campagne de récompenses.
Le film met en vedette Sebastian Stan dans le rôle de Trump, alors qu’il est encadré par Roy Cohn, joué par Jeremy Strong de Succession, dans le New York des années 1980. Il est signé du réalisateur iranien Ali Abbasi, dont le thriller violent sur les tueurs en série Holy Spider a provoqué une réaction violente dans son pays natal, avec des menaces de mort visant l’acteur principal Zar Amir Ebrahimi.
« Nous avons un événement promotionnel sur les élections américaines qui, nous l’espérons, va aider notre film », a plaisanté Abbasi en mai. « Si je ne me trompe pas, le deuxième débat aura lieu en octobre. Ce serait donc une bonne date de sortie pour nous. »
Le film a reçu des critiques mitigées lors de sa première diffusion en mai dernier, Peter Bradshaw du Guardian le qualifiant d’« obtus et hors de propos », tandis qu’Owen Gleiberman de Variety le qualifiait de « tranchant et cinglant ».
Le film a également fait la une des journaux pour une scène où Trump viole sa femme de l’époque, Ivana, interprétée par Maria Bakalova.
Une lettre de mise en demeure a été envoyée aux réalisateurs par l’équipe juridique de Trump, accompagnée d’une déclaration qualifiant cette mise en demeure de « diffamation malveillante ». En 1990, lors d’une procédure de divorce, Ivana l’avait accusé d’agression sexuelle, ce qu’elle avait ensuite rétracté. Depuis les années 1970, au moins 26 femmes ont accusé Trump d’agression ou de harcèlement sexuel. Il a nié toutes les allégations.
Il aurait également été critiqué par son soutien milliardaire Dan Snyder, qui a contribué au film en pensant qu’il s’agissait d’une représentation positive.
Interrogé sur l’opinion de Trump sur le film, Abbasi a déclaré à Cannes : « Je ne pense pas que ce soit un film qu’il détesterait. Je ne pense pas nécessairement qu’il l’aimerait, mais je pense qu’il serait surpris. Je serais donc heureux de le rencontrer, de le voir en projection et nous pourrons en discuter ensuite. »
