Les fans sont tous là pour l’athlétisme, l’or et le record de Leauté…

Les fans sont tous là pour l’athlétisme, l’or et le record de Leauté…
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Alexandre Leauté a battu le Belge Ewoud Vromant en finale de poursuite individuelle sur piste paracyclisme C2 pour remporter l’or le 30 août 2024. GABRIELLE CÉZARD/SIPA

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Résumer Résultats, moments forts, anecdotes… Chaque soir, « Le Nouvel Obs » compile l’essentiel de l’info du jour pour ne rien manquer des Jeux Paralympiques de Paris 2024.

Deuxième journée d’épreuves paralympiques ce vendredi 30 août, après une cérémonie d’ouverture flamboyante mercredi, et une première médaille d’or apportée par Ugo Didier en para-natation jeudi.

• Ambiance de feu pour le début des épreuves d’athlétisme

11h, Stade de France. Qui a dit qu’il n’y aurait pas d’ambiance aux Jeux paralympiques ? Au début des épreuves de para-athlétisme, discipline phare des Jeux, rien ne semblait pouvoir entamer l’enthousiasme des supporters. Ni la bruine continue qui mouillait la piste et le stade, ni l’absence d’athlètes français n’ont gâché la fête. « Mais écoute ça, c’est génial, non ? »“C’est un match très sympa, on ne peut pas s’empêcher de s’exclamer Céleste, venue de l’Essonne avec son mari et leurs trois enfants. En effet, avant même de monter en tribunes, on entend au loin les acclamations des supporters.

Tout le monde a droit à un tonnerre d’applaudissements : les quelques Français en lice bien sûr, même s’ils ont participé sans faire d’étincelle, à l’image de Dalya Boulaghlem, 5e de la finale du saut en longueur dans la catégorie T11 (déficience visuelle) ou Valentin Bertrand, 5e également, au premier tour du 100 mètres. Les Brésiliens – qui font jeu égal dans la plupart des disciplines – ont aussi droit aux acclamations du public, les Ukrainiens aussi, qui remportent toujours la sympathie du public…

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Les vainqueurs sont les rois de la fête, et parfois même les perdants, tant ils semblent parfois être allés au bout d’eux-mêmes pour terminer la course. Certes, avec quelque 35 000 spectateurs par demi-journée, le stade n’est pas plein, mais les tribunes bien remplies ne donnent pas l’impression d’être clairsemées et l’ambiance est là. « Nous espérons que les enfants s’en souviendront longtemps, dit Céleste. S’il n’y avait pas eu la rentrée, nous serions certainement revenus. Selon franceinfo, les ventes de billets pour les Jeux paralympiques ont déjà dépassé celles de 2003, lorsque les Championnats du monde d’athlétisme pour athlètes valides s’étaient déroulés au Stade de France. Et ce n’est qu’un début.

• De l’or et un record pour Alexandre Leauté en paracyclisme

Le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines convient parfaitement aux Français. Au lendemain de l’argent de Marie Patouillet, le cycliste Alexandre Leauté a remporté l’or de la poursuite individuelle sur 3 000 mètres, après avoir battu son propre record du monde lors des qualifications. Il conserve ainsi son titre et remporte la cinquième médaille olympique de sa carrière. Tout cela à seulement 23 ans !

Atteint d’une hémiplégie – une paralysie – du côté droit de son corps, qui résulte d’un accident vasculaire cérébral à la naissance, le Breton est un champion dans sa discipline : il est notamment 19 fois champion du monde sur piste et sur route. Pour marquer encore un peu plus l’histoire, il pourra tenter de décrocher quatre médailles supplémentaires lors de ses JP.

• Fabien Lamirault et Julien Michaud se contentent du double en para-tennis de table

L’ambiance était électrique à l’Arena Paris 6, où se déroulait la deuxième journée de la compétition de para-tennis de table. Légère déception pour Fabien Lamirault et Julien Michaud, qui s’inclinent en demi-finale du double messieurs catégorie WD4 (11-8, 9-11, 11-6, 11-6) face à une paire coréenne en grande forme. Qu’importe : comme il n’y a pas de petite finale au « ping », les deux Français repartent tout de même avec le bronze autour du cou.

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Des médailles étaient également assurées pour Flora Vautier et Florent Merrien, qui se sont imposés face aux Coréens Kim Young-Gun et Lee Mi Gyu en quart de finale du double mixte (9-11, 11-8, 6-11, 11-9, 11-6). « Je suis tellement heureuse de remporter ma première médaille à ces Jeux en France » Flora Vautier s’est confiée, en larmes, à la fin du match. Le métal du charme reste en suspens : réponse samedi à 13 heures pour la demi-finale.

Et malgré les défaites de Flora Vautier Alexandra Saint-Pierre en quarts de finale du double dames (catégorie WD6), et de Matao Boheas et Thomas Bouvais, en quarts de finale du double messieurs (catégorie MD 18), la compétition est loin d’être terminée pour la délégation française, qui compte sur au moins dix médailles dans la discipline.

• Tir para-sportif : Tanguy de La Forest en argent

Enfin. A 46 ans et pour sa 6e participation aux JP, le tireur Tanguy de La Forest remporte la première médaille olympique de sa carrière. Atteint depuis sa naissance d’une maladie neuromusculaire, il décroche l’argent, battu par le Slovène Francek Gorazd Tirsek de deux dixièmes, dans l’épreuve mixte de la carabine à air comprimé à 10 mètres debout, au centre national de tir (CNTS) de Châteauroux. Cinq fois champion du monde et recordman du monde de tir à la carabine à air comprimé à 10 m, il va pouvoir allonger son palmarès dans deux autres épreuves.

• Les adolescents malvoyants « espéraient autre chose »

C’est un petit groupe d’adolescents arrivés de Haute-Loire pour les Jeux paralympiques. Auguste, Lilian, Lana, Shaina et Valentin, sont malvoyants. Ils sont arrivés mercredi à Paris en provenance de Saint-Etienne, avec leurs accompagnateurs et leurs cannes blanches. Nous les avons rencontrés à leur arrivée, enthousiastes avant la cérémonie. Nous les avons retrouvés 48 heures plus tard devant le Stade de France, un peu déçus. « Il y avait du bon et du mauvais »Auguste résume. Parmi les « trucs cools » :la mise à disposition au Stade de France de tablettes qui permettent de suivre en direct un événement sportif grâce au tactile, ou encore ces lunettes électroniques révolutionnaires, qui fonctionnent un peu comme un casque de réalité virtuelle. « Ils nous ont vraiment permis d’y participer » décrit Valentin. Mais la cérémonie d’ouverture leur a laissé à tous un goût amer. Celle des Jeux olympiques, qu’ils avaient suivie à la télévision, les avait en revanche enthousiasmés. « ça n’avait rien à voir avec ça », selon eux.

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« Il y avait peu d’artistes, peu de chansons, peu de stars… Les tableaux n’avaient pas du tout la même classe que la « vraie » cérémonie. »ajoute Auguste. La pause entre les JO et les Paralympiques les a fait grincer des dents. » C’était une chose à part, complètement coupée des « vrais jeux ». « Je comprends que nous n’ayons pas tous les athlètes en compétition ensemble, mais au moins, puisque nous parlons d’inclusion, ne séparons pas les deux événements », a-t-il ajouté. Shaïna y croit. La présence d’artistes en situation de handicap ne les a pas non plus enthousiasmés : « Cela part probablement d’une bonne intention, mais cela produit l’effet inverse. ». Les chansons ? « Trop déprimant, comme si le handicap devait toujours attirer la compassion. » Bref, « trop de clichés » selon eux. Le handicap, pour cette nouvelle génération, doit être « banalisé » : « Nous ne sommes ni des super-héros ni des personnes à part. Nous sommes comme tout le monde et nous aimerions être perçus comme tels. » Le manque d’adaptation de la cérémonie à leur handicap les a cependant frustrés. « Il y avait des casques d’audiodescription, mais avec la musique, on n’entendait rien » Lilian soupire. La révolution inclusive promise lors de cette cérémonie les fait rire : « Commençons par faire la révolution de l’accessibilité. Il n’y a pas 25 % de stations accessibles. Et encore aujourd’hui, la plupart des annonces faites dans le métro sont inaudibles », Lilian se souvient. Mais il n’est pas question de terminer sur une note négative : « Nous avons quand même passé de bons moments. C’est juste que nous espérions autre chose. »

Par Marie Fiachetti, Natacha Tatu et Richard Godin

 
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