Décès du jeune Mathis Boivin

Décès du jeune Mathis Boivin
Décès du jeune Mathis Boivin

La police de Montréal a arrêté deux présumés trafiquants de drogues synthétiques très actifs sur les réseaux sociaux, membres d’un réseau qui aurait vendu des opioïdes synthétiques dangereux à une jeune clientèle, dont Mathis Boivin, l’adolescent de 15 ans dont la mort par surdose a choqué tout le Québec l’hiver dernier.


Publié hier à 17h10

Les suspects, âgés de 24 et 17 ans, ont été arrêtés mardi après-midi.

« Ces arrestations sont le résultat d’une enquête de plusieurs mois qui a débuté à la suite du décès par surdose d’un adolescent de 15 ans en décembre 2023 dans l’arrondissement du Sud-Ouest. L’opération policière a été menée par la Division des enquêtes criminelles Sud (stupéfiants), avec l’appui de plusieurs unités spécialisées du SPVM », a précisé le corps policier.

Des perquisitions ont également eu lieu mardi dans trois résidences situées dans les arrondissements d’Ahuntsic-Cartierville et de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, ainsi qu’à l’intérieur d’un véhicule.

« Plusieurs centaines de comprimés contrefaits ressemblant à des produits pharmaceutiques ont été saisis. L’enquête démontre que ces comprimés contrefaits sont en réalité des opioïdes synthétiques dangereux (de type isotonitazène) qui peuvent causer des surdoses », précise le SPVM.

Le suspect de 24 ans doit comparaître demain au palais de justice de Montréal, tandis que le suspect mineur comparaîtra plus tard devant le tribunal pour adolescents.

Mathis Boivin, 15 ans, avait acheté des pilules au marché noir peu avant Noël dernier. Les pilules bleues ressemblaient à des pilules d’Oxycontin, mais contenaient des molécules de la famille des nitazènes. Le soir de son décès, il a mangé avec sa famille, puis s’est couché. Il a pris une pilule et est mort dans sa chambre.

« J’étais à trois mètres de lui, dans la maison. Ça n’a pas de sens… Tu es juste à côté de ton enfant », a déploré son père, Christian Boivin, en entrevue avec le chroniqueur Patrick Lagacé. Le témoignage du père avait fait le tour du Québec, sur les réseaux sociaux et à l’émission Tout le monde en parleet a provoqué une réflexion sociétale sur les dangers des nouvelles drogues de synthèse.

Dès le décès de l’adolescent, les enquêteurs du Centre opérationnel Sud du SPVM ont commencé à traquer le réseau. Difficile de cerner ce type de trafiquants cachés derrière des comptes sur les réseaux sociaux. Même si les policiers peuvent démontrer qu’un suspect agissait fréquemment en tant qu’administrateur du « magasin », il faut démontrer que c’est bien le suspect qui a agi lors d’une transaction précise, et non une autre personne qui avait accès au compte.

En avril, la Santé publique avait émis une alerte à la population montréalaise concernant la circulation « importante » de comprimés contenant des nitazènes « jusqu’à 25 fois plus puissants » que le fentanyl.

Selon nos informations, les enquêteurs ont la preuve que Mathis Boivin avait acheté ses pilules auprès du réseau auquel les deux suspects arrêtés sont soupçonnés d’appartenir. Le SPVM mentionne toutefois qu’ils seront simplement accusés de chefs d’accusation en lien avec le trafic de stupéfiants, et non en lien avec le décès.

Avec la collaboration de Daniel Renaud

 
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