« C’est la première fois que l’élection se déroule dans un contexte aussi mondial » – .

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LLes élections européennes auront lieu en le 9 juin. Il reste donc 50 jours aux différentes listes présentes pour convaincre les électeurs français qui ont tendance à ignorer ce scrutin, même si l’édition 2019 a vu une légère hausse de la participation.

L’un d’entre eux, le Girondin Gilles Savary, a été député européen socialiste de 1999 à 2009 et est déçu du macronisme qu’il soutient depuis longtemps. L’autre, le Basque Alain Lamassoure, ex-UMP, a servi vingt ans à Bruxelles et a été ministre des Affaires européennes dans le gouvernement Balladur de 1993 à 1995. deux observent la campagne avec inquiétude, voire tristesse. “C’est la première fois que des élections ont lieu dans un contexte aussi mondial et nous ne sommes à l’abri de rien d’ici le jour du scrutin”, a-t-il déclaré. ne restera certainement pas inactif pour influencer le résultat », estime Gilles Savary.


Gilles Savary : « C’est la première fois que l’élection se déroule dans un contexte aussi global. »

Archives Thierry David / SO

Il ne cache pas amertume envers Emmanuel Macron, dont il salue pourtant le sincère engagement européen depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, en attendant son prochain discours le 25 avril. « Son narcissisme et sa volonté de tout contrôler ont conduit à la nomination d’un tête de liste sans charisme ni dimension politique alors qu’il fallait une personnalité ayant prouvé ses qualités de combattant. Clément Beaune était bien mieux armé que Valérie Hayer grâce à son expérience gouvernementale dans les affaires européennes. »

« Mariage blanc entre Glucksmann et le PS »

« Valérie Hayer est une femme remarquable, répond Alain Lamassoure, mais elle est totalement contrôlée et encadrée par l’Élysée. Je lui ai conseillé de citer le moins possible le nom du président, car l’Europe est bien plus populaire que lui. Malheureusement, elle n’est pas libre de ses décisions. Et, à cinquante jours du scrutin, elle est seule sur la liste, on ne connaît aucun autre candidat pour l’aider. C’est étonnant. »

“Glucksmann récupère une partie de l’électorat déçu ou agacé par Macron, ça fait beaucoup de monde”

Pour les deux ex-députés, le choix de Valérie Hayer a une autre conséquence, “il remet la gauche social-démocrate en selle, même si c’est un simulacre de mariage entre Raphaël Glucksmann et le Parti socialiste car ce n’est pas sûr”. que le compagnonnage se poursuivra au-delà du 9 juin, explique Gilles Savary. Il y en a un qui ne manque pas un peu de la situation, c’est François Hollande, qui rêve d’un PS une nouvelle fois en pole position à gauche face à Jean-Luc Mélenchon. » « Glucksmann récupère une partie de l’électorat déçue ou agacée par Macron, ça fait beaucoup de monde », ajoute Alain Lamassoure.


Alain Lamassoure : “Les médias ne s’intéressent qu’au 9 juin dans la perspective de 2027.”

Archives C. Schröder

Pour Gilles Savary, « sauf cataclysme imprévu dans la dernière ligne droite, il est certain que Jordan Bardella remportera largement le vote du 9 juin. C’est un événement politique. Jusqu’à cette édition, les élections européennes servaient à sanctionner le pouvoir en place et la sanction était plutôt modérée. En 2019, la liste macroniste faisait quasiment jeu égal avec la liste RN. » « Une élection intermédiaire sert toujours à envoyer un message au gouvernement », précise l’ancien député basque. Ce sera pire en Allemagne qu’en France. Le problème est que les médias ne s’intéressent au 9 juin que dans la perspective de 2027, et que la question européenne passe au second plan. »

« Le paradoxe, c’est que depuis 2019, il y a eu le Covid et l’invasion de l’Ukraine, qui montrent l’importance de l’Union »

“Je ne vois pas comment on ne pourrait pas en tirer les leçons pour les prochaines élections, ce qui n’était pas le cas jusqu’alors, comme l’ont démontré les écologistes en remportant les élections européennes et en ratant la présidentielle”, a-t-il déclaré. » s’interroge Gilles Savary, pour qui une défaite sévère ne sera imputable qu’à Emmanuel Macron, qui s’est autoproclamé chef de campagne. Bien plus que Gabriel Attal qui se montre peu enthousiaste pour cette campagne et commence à réfléchir à l’après Macron.

Le paradoxe extrémiste

« Le problème, c’est que ces élections européennes vont fragiliser de nombreux cadres », s’inquiète Alain Lamassoure. Alors qu’il y aura des décisions cruciales à prendre sur le budget européen ou sur l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne. Le paradoxe est que, depuis 2019, il y a eu le Covid et l’invasion de l’Ukraine, qui montrent l’importance de l’Union. Et les partis extrémistes ont changé de discours, notamment Giorgia Meloni depuis qu’elle gouverne l’Italie. »

Reste que moins de cinquante jours avant l’ouverture des bureaux de vote, les deux anciens députés européens se disent frappés par l’absence… de sujets européens dans la campagne. « Les débats portent beaucoup sur l’Ukraine, ce qui est normal, et c’est peut-être ce qui profite à Raphaël Glucksmann car il parle d’une voix forte sur cette guerre », estime Gilles Savary. Mais nous entendons trop peu de candidats nous rappeler combien nous avons besoin de plus d’Europe plutôt que de moins d’Europe. »

 
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