A Suite à un reportage de la RTBF au sujet de la pollution en PFAS des eaux souterraines de la base aérienne de Beauvechain, la Défense se montre prudente sur la question d’une éventuelle contamination en chaîne d’autres eaux souterraines aux alentours. Elle a déclaré, en réaction à Belga, qu’elle n’avait pas « de preuve formelle que les points où les échantillons ont été prélevés par les journalistes sont physiquement connectés au réseau d’évacuation de la base. »
“Il semble que d’autres produits utilisés en agriculture contiennent également beaucoup de PFAS et nous ne connaissons pas le parcours exact du ruissellement”, souligne le service de presse de la Défense.
Sur cette base située à l’est du Brabant wallon, la situation est revenue à la normale, insiste la Défense. Si les relevés confirment la présence de PFAS, polluants dits « éternels », dans l’eau collectée sur le site de base (54 nanogrammes par litre), ils sont néanmoins en dessous de la future norme européenne (100 nanogrammes par litre).
Les mesures de précaution mises en place en novembre 2023 sur le site militaire ont donc été levées, sauf dans la crèche des enfants du personnel où l’on utilise toujours de l’eau en bouteille.
La Défense souhaite également revenir sur la temporalité évoquée par la RTBF dans son article. Si elle confirme avoir commencé à prélever des échantillons sur plusieurs bases dès septembre 2021, ceux-ci concernaient uniquement les sols et non les eaux souterraines. Des données qui étaient à l’époque jugées « suffisantes ». “A cette époque, il n’existait pas encore de normes pour les PFAS”, se défend encore la Défense. Les premières analyses des eaux souterraines ont eu lieu en décembre 2023 et ont révélé une présence bien plus forte de polluants éternels, mais toujours en deçà des futures normes européennes.
« Dès septembre 2021, compte tenu des indications selon lesquelles l’utilisation de mousse anti-incendie était Source de pollution par les PFAS, les services de la Défense ont émis des restrictions sur son utilisation », note le communiqué. La défense. « Depuis, le remplacement de celles-ci par des mousses sans fluor a été initié. Compte tenu de la nécessité de maintenir l’opérationnalité de nos bases aériennes et de la nécessité de l’intervention d’une société spécialisée dans les installations de Défense, ces remplacements se font par phases. »
Par ailleurs, le service de presse de la Défense précise que le captage d’eau de la base est totalement indépendant des bassins versants de la Société wallonne des Eaux (dont les résultats sont concordants). Le captage de la base alimente certains habitants de la rue Neuve, principalement des logements de fonction destinés aux militaires, selon la Défense, ainsi qu’à quelques agriculteurs. Des discussions sont également en cours avec la SWDE pour que ces habitants et agriculteurs soient connectés au réseau de la ville.
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« Les habitants de Beauvechain utilisant les eaux collectées sur la base ont été informés fin 2023 (en même temps que le personnel de la base) », souligne la Défense. « Par ailleurs, un ‘tous cartons’ a été distribué les 16 et 17/11/23 aux habitants de la commune, notamment rue Neuve et une réunion a eu lieu avec la commune le 21/11/23. Une distribution de bouteilles d’eau potable a été organisée pour les habitants de la rue Neuve mais aussi pour les agriculteurs connectés à notre réseau. »
De nouvelles investigations sont prévues cette année au sein de la circonscription militaire de Marche-en-Famenne, ainsi qu’aux bases aériennes de Bertrix et de St-Hubert. « Il n’y a pas eu d’exercice d’incendie dans ces deux bases aériennes mais les zones de crash du F16 feront l’objet d’une enquête. »
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