quels risques les clubs s’ils ne sont pas au top

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Par Antoine Tallieu
Publié le

18 avril 24 à 12h15

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La fin de saison peut être synonyme de stress pour certains clubs et pas seulement en raison des enjeux sportifs immédiats. Au-delà du classement, les écuries de Haut 14 et de ProD2 doit surveiller de près leur nombre de joueurs JIFF (Joueurs des Chaînes Formation) alignés en moyenne sur les feuilles de match depuis le début de la saison.

LNR leur interdit d’avoir plus de 13 joueurs non JIFF (n’ayant pas été licenciés par la FFR depuis au moins 5 ans avant leur 23ème anniversaire ou étant résidents d’un centre de formation agréé depuis 3 ans) dans leur effectif et leur impose en effet une moyenne minimale de 16 JIFF (14 pour les promus la première saison et 15 s’ils sont conservés la saison suivante) sur l’ensemble de la saison, phase finale comprise.

De 6 à 12 points de collecte

Le club qui se situerait en dessous de ce total à l’issue du championnat se verrait alors pénalisé d’un retrait de points important pour la saison suivante. Ce serait à 6 points pour une moyenne entre 15 et 168 points pour une moyenne entre 14 et 15, 10 points pour une moyenne entre 13 et 14 et 12 points pour une moyenne inférieure à 13 JIFF.

Depuis que ce système a été mis en place et renforcé année après année, aucun club n’a encore été sanctionné d’un retrait de points en raison de sa moyenne JIFF mais certains ont dû faire des choix difficiles pour finir dans les clous. L’an dernier, Pierre Mignoni avait dû réaliser une « opération JIFF » à deux journées de la fin face au Racing 92 pour gonfler la moyenne JIFF du RCT, en difficulté sur ce point. Une nécessité aux conséquences sportives lourdes puisque l’équipe de Toulon n’a pas pu rivaliser avec les Ciel et Blanc (43-7) et a dû renoncer à la qualification.

Montpellier en retard, Clermont sur le fil du rasoir

Cette saison, Toulon est bien plus serein sur ce point, affichant une moyenne de 17,22 JIFF après 18 journées mais deux autres clubs serreront les dents. Pour ne rien arranger, ce sont deux équipes qui luttent pour la survie : Montpellier et Clermont.

Celui qui est le plus en difficulté est aussi le moins bien classé des deux. Avec une moyenne de 15,55 JIFF à 6 journées de la fin, le MHR est en retard et se retrouve confronté, comme le RCT l’an dernier, à un choix douloureux. La première : aligner jusqu’au bout sa meilleure équipe possible pour tenter de sortir de la 13ème place, soit 4 points de retard sur Lyon et Clermont, respectivement 12ème et 13ème, au risque de ne pas y arriver et de démarrer la saison suivante avec 6 points. moins (en Top 14 ou en Pro D2).

L’autre ? Bricoler des équipes sans les meilleurs joueurs du club pour se mettre sur les rails et éviter de perdre des points, et en contrepartie presque devoir jouer un barrage de tous les dangers face au malheureux finaliste de Pro D2.

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“Le dilemme est terrible, c’est comme choisir entre son père et sa mère”, a déclaré à ce sujet le manager héraultais Patrice Collazo dans L’équipe.

L’autre club très concerné par ses JIFF est Clermont. En pleine ligne de crête (16), l’ASM devra peser chacune de ses compositions d’équipe alors que sa maigre avance de 4 points sur Montpellier et son calendrier difficile – déplacements à Bordeaux et Toulon, réception du Stade français, Castres… et du MHR pour un éventuel pré-barrage – ne lui offrez aucune marge de manœuvre.

Une récompense financière pour les bons étudiants

Restrictif pour les élèves pauvres, le système JIFF se montre également généreux envers les premiers de classe. Lorsqu’un club atteint la moyenne de 17 JIFF, il reçoit une récompense de 220 000 euros et celle-ci augmente de 500 euros par percentile jusqu’au montant plafond de 320 000 euros pour une moyenne de 19 JIFF. Le Stade toulousain, qui possède la moyenne JIFF la plus élevée du Top 14 (21,33) ne recevra pas plus que l’UBB (19,61).

Si la plupart des clubs qui affichent une moyenne entre 17 et 19 ne privilégieront pas les compositions artificiellement gonflées en JIFF pour aller chercher quelques centaines d’euros de plus, la question peut cependant se poser pour la Section paloise, qui était à 17,06 après 18 journées. Bien que toujours concernée par la course à la phase finale et à la qualification pour la Champions Cup, elle devrait aussi sortir le calculateur pour ne pas voir filer le fameux butin de 220 000 euros – qui correspondrait au salaire annuel d’un international confirmé. d’elle bêtement sous le nez.

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