A l’approche des vacances d’été, les compagnies aériennes pourraient manquer d’avions pour assurer tous leurs vols.
Certaines liaisons pourraient même être moins bien desservies.
Dans ce contexte, les billets coûteraient plus cher qu’il y a un an. Mais dans quelle mesure ?
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Trois mois avant les vacances d’été, mieux vaut se préparer : prendre l’avion coûtera cher, ou du moins plus que d’habitude. Plus précisément, les billets coûteront 10 % de plus qu’il y a un an pour les vols moyen-courriers. En juillet-août, Ryanair prévoit même d’augmenter encore ses prix de 5 à 10 % par rapport à aujourd’hui. La cause : des retards de livraison. Alors que l’entreprise avait commandé 57 Boeing pour cette année 2024, seuls 40 ont été livrés. Moins de passagers signifie moins d’argent, mais ce n’est pas le seul problème.
« Lorsque nous sommes obligés de continuer à utiliser de vieux avions, nous dépensons plus de carburant. Donc, cela augmente également le prix des billets. » explique dans le reportage en tête de cet article Caroline Bruneau, journaliste économique spécialisée dans l’aéronautique.
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Parmi les autres facteurs qui contribuent à expliquer cette augmentation, il y a un problème d’usure prématurée d’un type de moteur qui oblige les entreprises à effectuer davantage d’entretien. Sur les 182 avions de la compagnie low-cost Wizz Air, environ 45 sont cloués au sol et certains vols sont donc annulés.
Dans ce contexte, face à un coup dur, les entreprises font parfois appel à des courtiers en charter. Des sociétés se spécialisent même dans ce type de location d’avions. C’est le cas par exemple d’Amelia, qui exploite les vols d’Air France. Le marché est sous forte tension. A titre indicatif, alors que la location d’un avion coûtait environ 4 000 euros de l’heure en 2023, cet été 2024, elle sera d’au moins 5 000 euros. Toutefois, cette augmentation pourrait également se répercuter sur le prix des billets.