Par Ugo Maillard
Publié le
16 avril 24 à 17h48
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Contre toute attente, le marché immobilier grenoblois n’a pas été victime d’une flambée des prix en 2023. Du moins pour le prix de m2.
Selon les données des notaires de l’Isère, la hausse du prix des appartements dans la capitale des Alpes s’accentue à 0,8%contre 1,7% pour l’ensemble de la France.
L’exception de l’île verte
Le prix de m2 les appartements anciens se sont multipliés dans un quartier de Grenoble. Le secteur de l’Île Verte.
Avec une inflation estimée à +2,2% en 2023, selon les notaires isérois, le prix moyen du m2atteint 3180 euros dans le quartier.
Ce n’est pas une surprise de constater que la rue la plus chère de Grenoble sur le marché immobilier se situe dans ce quartier. Avec 4 547 € le m², rue Farçonnet est la plus riche, devant la rue des Fleurs (4 251 €) et la rue Menon : (4 236 €), également sur l’Île Verte, en mars 2024.
D’autres quartiers stagnent ou sont en déclin
Alors que des quartiers comme les Grands-Boulevard ou les Eaux-Claires ont vu leurs prix augmenter en 2022, la dynamique s’est inversée en 2023.
- Grands-Boulevards : -2,6%, soit 2 600 euros le m2
- Eaux-Claires : -6,2%, soit 2 090 euros le m2
- Berriat : + 0,5%, soit 2 800 euros le m2
- Hyper-Centre : -0,7%, soit 3 180 euros le m2
« Nous avions constaté un dynamisme dans les quartiers Berriat et Hyper-Centre, mais en 2023 les prix ont stagné », explique Maître Clément Dubreuil, notaire à Grenoble.
Dans toute la ville, le prix moyen est de 2 560 euros.
Une augmentation à relativiser
La légère augmentation globale du prix de m2 à Grenoble est à relativiser, selon Me Clément Dubreuil : « Le volume des ventes a chuté de 21% en 2023, où la hausse était de 20 %. »
Parmi les données qui contribuent à expliquer cette baisse, le notaire de la capitale des Alpes évoque la hausse des taux d’intérêt, le durcissement des conditions d’octroi des prêts immobiliers et le doublement des taux.
La première conclusion est que cette situation entraînera une perte d’attractivité de l’investissement immobilier.
« L’accumulation de ces marqueurs économiques est évidemment à l’origine de cette régression », commente Clément Dubreuil.
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