Au premier jour de son premier procès pénal, Donald Trump n’a pas changé de stratégie : l’ancien président a dénoncé une « chasse aux sorcières » et critiqué ses juges. « Le fait que je ne sois pas en Géorgie, en Floride ou en Caroline du Nord pour faire campagne comme je devrais le faire est parfait pour les démocrates de gauche radicale. C’est exactement ce qu’ils veulent. C’est de l’ingérence électorale. C’est tout », a d’abord déclaré le candidat républicain à la présidentielle.
“Nous n’allons pas avoir droit à un procès équitable, c’est très, très triste”, a-t-il aussi critiqué devant les caméras. « Nous avons un vrai problème avec ce juge. » Juan Merchan, qui mène un procès pour déterminer si Donald Trump a violé les règles de financement des élections en 2016 en déguisant des paiements à une actrice pornographique pour acheter son silence, a rappelé pour sa part que la situation exceptionnelle ne faisait pas de l’ancien président un justiciable à part.
Signes de fatigue
Donald Trump a ainsi tenté sans succès d’obtenir des aménagements de son calendrier judiciaire. Il a notamment demandé à assister à une audience de la Cour suprême qui doit se prononcer le 25 avril sur sa demande d’immunité présidentielle.
La journée a été consacrée principalement à la procédure, avec la sélection des jurés, douze membres et six suppléants qui jugeront in fine l’ancien président. Un travail difficile: plusieurs dizaines d’habitants de New York, choisis au hasard et convoqués au tribunal lundi, ont été licenciés après avoir expliqué qu’ils ne pouvaient pas être impartiaux. La sélection pourrait donc prendre plusieurs jours, tandis que la perspective d’un procès qui doit durer jusqu’à fin mai refroidit aussi les conscrits.
La journée a été difficile pour Donald Trump qui a montré des signes de fatigue, selon les journalistes présents. Mais c’était aussi l’occasion pour son équipe de campagne d’envoyer des messages pour galvaniser la base trumpiste – « Ils veulent me détruire mais vous pouvez les arrêter » ; « Ils pensent que j’ai fini, mais je ne capitulerai jamais » – et les encourageons à contribuer financièrement à la campagne.
Le Young Republicans Club de New York avait appelé, de son côté, à se rassembler « pacifiquement » dans le district judiciaire de Manhattan pour dénoncer la « chasse aux sorcières ».
