quand la NASA inspire le lycée Jacques-Ruffié de Limoux

quand la NASA inspire le lycée Jacques-Ruffié de Limoux
Descriptive text here

Tester la méthodologie expérimentale en physique, c’est l’ambition de ce lancer d’œufs désormais rituel au lycée Jacques-Ruffié. « On peut faire des sciences en s’amusant », affirment les infatigables professeurs de sciences physiques de l’établissement.

Imaginez un professeur de physique-chimie perché à plus de dix mètres de haut, jetant un ours en peluche par terre au milieu de la cour du lycée. C’est le sérieux résultat d’une mission extraordinaire confiée à des étudiants de dernière année ayant choisi la spécialité « physique-chimie ».

Fabriquer une structure permettant à un œuf de tomber d’une quinzaine de mètres de hauteur sans se briser, tel est le défi directement inspiré d’une expérience menée à la NASA pour étudier les relations entre force et mouvement.

Des critères évidemment très précis ont évalué tous les projets des lycéens : “la première est que l’œuf reste intact, précise un professeur. Et puis, on décide avec les horaires d’automne car tout est chronométré”.

Une quarantaine d’élèves ont rivalisé d’imagination : trois ballons de football dont un rempli de fécule de maïs, une structure composée de pailles, des nids en coton, deux ours en peluche bourrés d’éponges, un trampoline composé de collants… Tout a été testé pour relever le défi.

Le mouvement en question

Chaque équipe s’est organisée selon une démarche scientifique teintée de bricolage ingénieux. « Cela fait une semaine que nous travaillons là-dessus tous les quatre : lancer toutes nos idées, tester certaines d’entre elles puis construire un prototype. » explique Naïm. « Tout le monde s’est mis à contribution. Nous nous sommes réunis à deux reprises avec tout ce que nous avions trouvé chez nous et qui pouvait être utilisé. Nous avons fait des tests sur le pont en châtaignier et à chaque fois, nous avons amélioré la construction : nous l’avons voulu solide mais flexible pour absorber l’énergie cinétique. Nous nous sommes vraiment appuyés sur nos travaux pratiques et les expériences réalisées en classe.précise Chaimae.

L’expérience, en effet, n’est pas seulement pour le plaisir des étudiants même si elle est évidente. Il s’agit d’étudier très concrètement une des notions essentielles de leur programme, le mouvement. “Cet exercice a nécessité une réelle réflexion et de l’imagination de leur part”, dit un enseignant. « La physique renvoie l’image de calculs austères et inutiles. De telles expériences nous montrent clairement que cela explique notre vie quotidienne. »s’enthousiasme Sheryne qui poursuit : « J’ai d’abord choisi la physique et la chimie parce que j’espérais étudier la médecine ; aujourd’hui, j’envisage une école d’ingénieur”. La cohésion d’équipe est essentielle : il faut savoir s’écouter, capitaliser sur les idées de chacun et répartir les tâches.

Pour l’occasion, des jeunes filles de deuxième année du secondaire, sélectionnées pour les Cordes de la Réussite liées à la grande école aéronautique Isae-Supaero de Toulouse, se sont jointes. La cour de récréation du lycée est en effervescence pour cette manifestation scientifique, appréciée des apprentis physiciens très concentrés, des étudiants spectateurs qui parient et des personnels du lycée enthousiasmés par ce plaisir partagé d’apprendre.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Fugitif depuis 2011, Xavier Dupont de Ligonnès a-t-il été aperçu dans le Doubs ? – .
NEXT « Je sais que cuisiner peut être un acte politique »