« la BCE assume la possibilité d’une divergence avec la Fed », voici pourquoi

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© David Paul Morris/Bloomberg via Getty Images

– Christine Lagarde, présidente de la BCE, et Jerome Powell, président de la Fed

La BCE a laissé ses taux directeurs inchangés lors de son comité de politique monétaire du 11 avril, le taux de dépôt restant à 4%, mais elle a souligné que plusieurs indicateurs étaient désormais au vert : baisse de l’inflation, baisse de diverses mesures de l’inflation sous-jacente (inflation hors éléments volatils). comme l’alimentation et l’énergie, ndlr), modération de la croissance des salaires et absorption dans les profits de la hausse des coûts salariaux par les entreprises. Cela permet à la BCE d’indiquer une baisse désormais très probable des taux directeurs en juin. Christine Lagarde a indiqué que certains membres du Conseil auraient même souhaité une baisse des taux dès cette réunion.

Cette très probable baisse des taux directeurs en juin ne devrait pas être la seule. Pour le second semestre, Christine Lagarde a laissé entendre que de nouvelles baisses de taux auraient lieu si tout se déroulait selon les attentes du Conseil des gouverneurs. Elle a également insisté sur le fait que le Conseil savait très bien que le processus de désinflation pouvait connaître des à-coups (en raison d’effets de base liés à l’énergie qui pourraient devenir moins favorables). Ainsi, Christine Lagarde a (un peu) minimisé la persistance d’une inflation élevée liée aux services (elle restait bloquée à 4% sur les 5 derniers mois) en affirmant que la BCE n’attendrait pas que l’inflation soit à 2 % pour tous les types de biens et prestations de service.

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La BCE plutôt confiante quant aux baisses de taux, tandis que la Fed est plus hésitante

La BCE prend donc ses responsabilités en prenant en compte les progrès réalisés ces derniers trimestres (en matière d’inflation, NDLR). Cette approche un peu plus résolue contraste avec celle de la Fed, dont les membres ont semblé plus hésitants ces dernières semaines. Lors de la conférence de presse, de nombreuses questions ont porté sur la possible divergence de politique monétaire entre la BCE et la Fed si la première baissait ses taux alors que la seconde mettait plus de temps à entamer son cycle de baisses de taux.

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Une forte divergence entre les politiques de taux de la BCE et de la Fed pourrait relancer l’inflation

A ce sujet, Christine Lagarde a pleinement accepté cette divergence en rappelant que la BCE resterait concentrée uniquement sur ce qui affecte l’inflation européenne. La BCE est donc prête à baisser ses taux plus rapidement que la Fed. Dans ce contexte, la question suivante est « s’il y a une divergence, peut-elle être significative ? » et la réponse sera très probablement « non » car une forte divergence entre les politiques de taux de la BCE et de la Fed pourrait conduire à une dépréciation de l’euro… ce qui pourrait donner une nouvelle impulsion à l’inflation via les importations.

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