une nouvelle phase exploratoire lancée au Brésil

une nouvelle phase exploratoire lancée au Brésil
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La course aux hydrocarbures dans la région du plateau guyanais est bel et bien engagée. Les résultats de la Guyane, qui a généré entre 2015 et cette année plus de 1,5 milliard de dollars de revenus uniquement auprès des sous-traitants et fournisseurs de la société Exxon Mobil, entretiennent l’appétit des opérateurs du Suriname. Ils donnent le ton à la nouvelle phase exploratoire lancée par Petrobras dans la large marge équatoriale séparant les États de l’Amapa et du nord du Rio Grande au Brésil.

L’État d’Amapa mise fermement sur le forage pétrolier pour son développement économique

L’État d’Amapa, l’un des plus pauvres du Brésil, attend beaucoup de cette potentielle manne pétrolière. Même si le président Lula penche ouvertement en faveur des projets de la société Petrobras, l’opposition entre les différents ministères sur cette question reste forte. La journaliste brésilienne Mônica Nascimento, chercheuse sur les questions transfrontalières, revient sur la réception du sujet au sein de la population d’Amapa.
… Il y a eu une consultation publique sur la question de l’exploration pétrolière. La population, la majorité des personnes présentes ont soutenu ce projet, les députés présents ont également soutenu la perspective d’aller plus loin dans les études de faisabilité d’exploitation de la zone. Mais il existe aussi un mouvement, une ONG, une organisation non gouvernementale qui s’est approprié le suif et s’est concentré sur la protection et le risque de marée noire. Quand on aborde cette question de l’exploitation pétrolière offshore dans l’État d’Amapa, on parle aussi du développement économique du Brésil. C’est de la région transfrontalière, c’est de l’Amazonie, c’est de l’Amapa, c’est du Brésil dont on parle sans oublier Oiapoque, la ville la plus proche du projet car il y a cette volonté des autorités de l’Amapaense de faire en sorte que les communautés locales soient incluses. »

« Nous faisons pression sur Total pour que l’entreprise envisage un investissement dans des projets gaziers à la frontière avec la Guyane, pourquoi pas en partenariat avec Exxon » annonçait récemment Annand Jagesar, le patron de la société surinamaise Staatsolie. [Source OilNow].
Il faut dire qu’après les annonces faites l’an dernier par le pétrolier français suite à de nouvelles découvertes sur le bloc de recherche numéro 58, les dernières déclarations sont moins encourageantes. Total est plus prudent et semble retarder ses investissements. Exxon Mobil, de son côté, a annoncé avoir identifié une réserve de 17 milliards de m3de gaz naturel au sud-est du bloc Stabroek, une zone très proche de la frontière du Suriname. Ce n’est donc pas un hasard si la législation guyanienne a simplifié l’année dernière les possibilités d’exploitation conjointe des gisements pétroliers, y compris dans un contexte transfrontalier. Petrobras, encouragé par les bons résultats d’Exxon Mobil, annonce un plan d’exploration stratégique de 7,5 milliards de dollars jusqu’en 2028, dont près de 3 milliards spécifiquement pour la recherche en eaux profondes sur la marge équatoriale. Une guerre de communication est en cours autour de ce projet controversé d’exploration offshore mais dans un Etat où seulement 10 % de la population a accès à un réseau d’assainissement, la classe politique amapaense a choisi son camp. Clécio Luis, le gouverneur de l’État a récemment déclaré à CNn Brésil : “Nous voulons maintenir nos indices environnementaux parmi les meilleurs du pays, mais nous voulons aussi que les indices sociaux, les marqueurs économiques puissent croître.”

 
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