que deviennent les emballages une fois jetés dans la poubelle bleue à Toulouse ? – .

Saviez-vous que la bouteille d’eau en plastique que vous jetiez dans la poubelle de tri bleue à Toulouse pourrait finir dans votre dressing, sous la forme d’un pull polaire ? Et que le journal que vous lisez peut se transformer en boîte à œufs ? Depuis le début de l’année dernière, le tri des déchets ménagers a été simplifié. Désormais, les Toulousains peuvent déposer tous les emballages dans leur poubelle bleue : cartons alimentaires, papiers, bouteilles en plastique, boîtes métalliques, pots de yaourts ou encore blisters…

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Un premier tri à Toulouse

Mais comment passer d’une bouteille en plastique à une polaire ? Une fois jeté dans la poubelle bleue, il est récupéré par le camion de tri qui le dépose au cœur du centre de tri des déchets ménagers de Toulouse qui traite, chaque année, 20 000 tonnes de déchets en papier, carton, plastique ou métal.

Après passage dans la trémie d’alimentation, ces déchets seront triés selon leur taille dans la cabine de pré-tri. Les agents sépareront notamment les emballages et papiers recyclables des cartons, envoyés directement à la presse, et élimineront également les déchets indésirables du processus, destinés à être incinérés.

Car, au-delà des déchets alimentaires glissés dans la poubelle de tri, le personnel du centre de tri retrouve de temps en temps de nouveaux déchets. « Nous avons déjà retrouvé des carcasses d’animaux, des manettes de jeu, des armes à feu et même une grenade. Le centre de tri a dû être temporairement arrêté», souligne Dominique Ferreira, chef de service au centre de tri.

Les déchets sont ensuite transportés vers un tamis rotatif, un cylindre rotatif qui contient des petites et grandes mailles. Les résidus et petits débris passent à travers les petites mailles et sont transportés vers l’usine d’incinération, tandis que les déchets sont triés selon leur matière.

Des aimants capturent les métaux, un champ magnétique isole l’aluminium et le plastique est trié à l’aide d’un capteur optique. Une fois la séparation mécanique terminée, un dernier tri par catégorie – cartons alimentaires, emballages plastiques, aluminium, cartons, papier – est effectué par une vingtaine d’agents.

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Une nouvelle vie pour les déchets

A la sortie du centre de tri, les déchets de carton, papier et aluminium sont pressés par matière sous forme de balles ou de colis. « Nous sortons une cinquantaine de balles par jour », explique Yves Tailhan, responsable opérationnel du centre de tri Decoset. Ces colis sont acheminés vers des filières de recyclage en France, hors des frontières de la région Occitanie, ou en Europe. Ils sont destinés à être recyclés.

Les pots de yaourts en plastique sont par exemple à nouveau triés dans une usine située dans le département de la Lozère, avant d’arriver à Valence ou en Belgique. Ils serviront à fabriquer d’autres pots de yaourt, cintres ou pots de fleurs. D’autres emballages en plastique peuvent également produire des canettes ou des non-tissés : 15 bouteilles en plastique peuvent produire un non-tissé.

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Les emballages en carton seront recyclés en de nouveaux emballages – quatre paquets de céréales peuvent devenir une boîte à chaussures – et les emballages en aluminium peuvent finir leur vie comme cadre de vélo – une tonne d’aluminium peut produire 293 cadres. « Et tout ce qui est papier, refait du papier », sourit Yves Tailhan.

« En France, 79 % des emballages sont recyclés sur le territoire français, 19 % dans le reste de l’Europe et 2 % dans le reste du monde », explique Antoine André, directeur régional de Citeo. Au cours de l’année 2022, les Occitans ont trié en moyenne 73 kg d’emballages ménagers, soit 1 kg de plus que la moyenne nationale. « La Région a accueilli plusieurs investissements pour améliorer ses performances de tri et développer le réemploi. La tendance est positive», assure Antoine André.