plus de peur que de mal

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Impacté par une réforme de la double imposition depuis 2021, rendant certaines offres moins attractives, le marché du leasing continue toujours d’attirer le secteur privé, loin devant les particuliers.

Très souvent incluses dans le package de recrutement pour attirer les futurs salariés au Grand-Duché, les voitures de société sont quasiment la norme.

Et à ce jour, la moitié d’entre eux seraient des véhicules de location, les chiffres de 2022 faisant état de 41 462 locations sur 94 585 voitures de société. Malgré le développement auprès des particuliers, le crédit-bail professionnel représente l’écrasante majorité des contrats de crédit-bail, estimés à environ 58 000.

Ainsi, de nombreuses craintes sont nées pour ce marché lorsqu’en janvier 2021, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a reconnu que le paiement de la TVA sur une voiture de société utilisée à des fins privées devait être payé dans le pays de résidence du bénéficiaire, qui n’était pas appliqué auparavant.

Une décision prise à la suite d’un litige entre la société luxembourgeoise QM et l’administration fiscale de Sarrebruck. Puis, le gouvernement a ensuite annoncé une actualisation du taux de l’avantage en nature (ATN) à compter du 1er janvier 2023, qui pénalisait fiscalement les véhicules de société produisant le plus d’émissions de CO.2. Coup sur coup, deux nouveautés et deux craintes pour le marché.

Le « QM Decision » a été immédiatement décrit comme un petit séisme pour le Luxembourg, avec une TVA jusqu’à 4 points inférieure à celle de ses voisins frontaliers : 19% en Allemagne, 20% en France et 21% en Belgique.

On craignait donc une possible hausse des coûts pour les entreprises et une réduction des contrats pour les loueurs. L’asbl Mobiz, qui représente 20 loueurs de véhicules, a alors envoyé une note à ses membres « afin d’expliquer ce changement car il y avait beaucoup de confusion et beaucoup d’émotion aussi », confie Dominique Roger, président de Mobiz. .

Candidatures en deux étapes

Pour l’avantage en nature et l’impôt que doit payer le salarié, le calcul est simple. Depuis 2017, le taux ATN est calculé en fonction du type de motorisation et des émissions de CO.2 et celui-là a été augmenté de 0,2% pour la majorité des catégories de voitures émettant du CO2 supérieure à 80 g/km, jusqu’à un maximum de 1,8 %. Toutefois, les modalités selon l’année d’immatriculation restent plus complexes.

Si le nouveau calcul de l’ATN est appliqué depuis 2023, les nouvelles dispositions concernant l’application de la TVA sont toujours d’application trois ans plus tard. « Les directives européennes doivent être transposées dès leur promulgation.

C’est la règle, mais la pratique est un peu différente », constate Dominique Roger. Si le Luxembourg ou d’autres pays européens n’ont pas immédiatement appliqué la décision de la CJUE, la complexité de l’arrêt peut expliquer ce retard dans l’application.

Les véhicules loués concernés par le changement du paiement de la TVA sont ceux qui bénéficient d’un véhicule à usage onéreux. C’est l’Administration de l’Enregistrement, des Domaines et de la TVA (AED) qui s’est chargée d’expliquer la nuance via deux circulaires.

Si la première, 807, a été rapidement publiée un mois après l’arrêt de la CJUE, une deuxième circulaire, 807 bis, a été dévoilée en avril dernier car « il a fallu faire quelques rectifications et aujourd’hui encore, ce n’est pas le cas ». “ce n’est pas tout à fait clair pour tout le monde”.

“En Belgique c’est clair, en Allemagne c’est dur mais clair, c’est moyennement clair au Luxembourg et on ne sait rien de la France car elle ne s’est jamais prononcée.”

“Je vais quand même continuer à le prendre”

Pourtant, outre la lourdeur administrative liée au paiement de la TVA aux autorités fiscales étrangères et l’augmentation de la fiscalité ATN, ces réformes sont finalement loin d’avoir provoqué un séisme dans le secteur du leasing.

Pourtant, certains comme Alexandre, employé en informatique, ont vu le prix de leur véhicule augmenter suite à ces réformes. « Si je re-signais le même bail avec l’avantage en nature et la TVA modifiés, cela me coûterait entre 200 et 300 euros de plus », estime-t-il.

Malgré tout, “je vais continuer à le prendre quand même mais avec quelque chose de plus classique pour ne pas trop perdre sur le salaire”, confie celui qui, comme d’autres, apprécie le leasing pour “conduire une voiture que je ne pouvais pas ne pas acheter”.

Ce qui n’est pas forcément le cas des autres collègues, explique-t-il : “Pour quelqu’un qui veut juste aller d’un point A à un point B, acheter une voiture, c’est le moyen de récupérer 500 à 800 euros qui sont déduits du salaire.”

Les salariés réticents seraient minoritaires puisqu’à ce jour, la concession Autopolis assure que le leasing est “toujours très actif”, sans toutefois disposer de chiffres sur les évolutions respectives du leasing professionnel et individuel.

Cela semble toujours leur plaire : « Nous avons eu une offre très intéressante de la part de Fiat lors de l’Autofestival qui a explosé en termes de ventes ». Également directeur général d’ALD Automotive Luxembourg, spécialisée dans le leasing, Dominique Roger considère « que l’arrêt QM n’a pas eu d’impact négatif important sur le secteur.

Selon cette dernière, le parc de leasing « était d’environ 51 000 véhicules en 2021 et il devrait désormais être de 58 000 voire plus ». Cela représente une augmentation d’au moins 13,7 % en trois ans.

Le leasing professionnel est donc loin de disparaître, les entreprises étant toujours clientes et certains particuliers commençant également à emboîter le pas.

 
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