faut-il regarder la nouvelle série de TF1 avec Lola Dewaere ? – .

faut-il regarder la nouvelle série de TF1 avec Lola Dewaere ? – .
Descriptive text here

Sun ego surdimensionné aurait facilement accueilli sa célébrité, qui a continué à prospérer depuis 1887 et ses déductions originales dans Une étude en rouge, le roman de Sir Conan Doyle. Sherlock Holmes est en effet le personnage littéraire le plus adapté sur grand et petit écran, depuis sa première version cinématographique en 1900 jusqu’à la magistrale série de Steven Moffat en 2010, avec Benedict Cumberbatch dans le rôle titre.
Le brillant détective continue d’inspirer les scénaristes du monde entier. Après avoir récemment « soutenu » sa petite sœur Énola sur Netflix, il fera bientôt équipe avec sa fille dans la série américaine Sherlock et sa fille, prévu pour 2024 sur la CW. Et aujourd’hui, il plane comme une figure tutélaire sur Mlle Holmesla nouvelle comédie policière de TF1, qui boucle ce jeudi 11 avril ses deux premières enquêtes.

LIRE AUSSI ” Élémentaire mon cher Watson ! » Est-ce vraiment la phrase préférée de Sherlock Holmes ? De quoi capitaliser sur l’immense popularité du héros britannique, pour attiser la curiosité du public français : « Une fiction basée sur une telle « marque » est très commerciale, reconnaît Cyrielle Mottin, la productrice de la série. Surtout s’il est couplé au genre thriller, très populaire en France. » Mais si elle multiplie les références au mythe holmésien, cette création originale s’en affranchit aussi largement, laissant aux descendants du détective le soin de résoudre le mystère du succès télévisuel, entre drame et comédie. Une mission, sinon impossible, du moins risquée.

« Miss Holmes » : enquêtes et quête d’identité

Et si Sherlock Holmes, après avoir simulé sa mort aux chutes du Reichenbach, s’était réfugié en France et avait fondé une famille ? C’est le postulat initial de la fiction de la Une, qui se concentre sur le fabuleux destin de son arrière-petite-fille Charlie (Lola Dewaere). Initialement cantonnée au traitement de petites plaintes, cette policière timide, maladroite et gênée va révéler son incroyable sens d’enquêteur – Dieu ne peut pas mentir – après un accident qui la plonge dans le coma pendant trois jours. L’occasion pour elle de se sevrer de son traitement des troubles de l’humeur, et d’échapper à la cloche chimique qui emprisonnait jusqu’alors ses sens, ses envies et son génie.

LIRE AUSSI Pourquoi la série « Astrid et Raphaëlle » cartonne-t-elle autant sur France 2 ? Dès lors, aucune énigme ne résiste à ses cellules grises, aussi efficaces que celles de son ancêtre, qui lui a aussi légué son goût pour le violon. C’est peut-être un petit détail pour vous, mais pour elle, cela signifie beaucoup. Car la musique lui permet d’éclairer ses brillantes intuitions, nourries par son ultrasensibilité qu’elle a du mal à contrôler. Et expédie ensuite en deux observations, trois déductions et quelques frasques l’actualité du commissariat de Nantes, où elle officie : « Élémentaire, mon cher Samy » peut-elle alors vanter malicieusement auprès de son interne (Tom Villa), médecin légiste de son équipe. état, lors d’un voyage à Londres sur les traces de son illustre ancêtre et de son ennemi Moriarty. Voilà pour le côté thriller, évidemment accompagné d’une dose d’humour, conformément aux deux commandements sacrés de TF1.

À ce stade, le « laid » Charlie a depuis longtemps abandonné ses grosses lunettes et ses pulls informes. C’est dans une robe ajustée et des talons aiguilles que la sexy « Holmes » vit désormais intensément sa liberté et sa confiance retrouvées, quitte à se laisser submerger par ses émotions. C’est aussi une manière de s’approprier son héritage dont elle ne sait presque rien : sa mère s’est suicidée, son père – inconnu – l’a abandonnée et elle a été élevée par son grand-père (Daniel Prévost) qui refuse d’aborder le sujet. Mais la jeune femme, qui prend enfin conscience de la vie, souhaite désormais faire la lumière sur son passé afin d’envisager son avenir en rose. Voilà pour le côté fil rouge, qui revendique une (petite) part de noirceur.

« Miss Holmes » : un pari à moitié réussi

Mlle Holmes s’attaque à un double défi : revisiter le canon holmesien et se démarquer dans le genre de la comédie policière, aujourd’hui surexploité. La série répond en partie au premier, grâce à ses clins d’œil au génial détective et son identité visuelle réussie. Mention spéciale à l’élégance très british de Charlie et au manoir néo-gothique où elle réside avec son grand-père. Peu vue à l’écran, la ville de Nantes offre aussi de jolis décors, qui finissent par créer un nouvel univers avec charme. donc britannique.

LIRE AUSSI « Le Négociateur » : que vaut la nouvelle série de TF1, emmenée par François-Xavier Demaison ? La fiction de TF1, en revanche, ne parvient pas à affirmer sa singularité dans ses intrigues, qui recyclent les mêmes recettes, certes efficaces mais un peu éculées, comme de nombreuses séries. Ils ont aussi parfois du mal à trouver le juste équilibre entre humour, drame et suspense. C’est particulièrement le cas dans le premier des six épisodes, qui penche dangereusement vers le côté trop force comique.

Heureusement, la série gagne en nuance et en complexité au fur et à mesure de la saison. Elle le doit au talent de ses interprètes, Lola Dewaere en tête, bien consciente du défi qui lui était proposé : “Très honnêtement, Charlie est un personnage assez exigeant”, confie l’actrice, qui s’illustre également depuis cinq années dans le très sherlockien Astrid et Raphaëlle sur France 2. ses sens sont surdéveloppés… Jouer trop fortement sur ses sensations aurait pu devenir ridicule. J’ai travaillé pour obtenir un résultat qui n’était pas caricatural. »

« Miss Holmes » : un défi pour Lola Dewaere

Consumée par une “inquiétude monumentale pendant le tournage”, l’actrice avoue avoir “peur d’énerver et d’en avoir trop fait”. Pourtant, elle “s’est éclatée” dans le rôle de cette enquêtrice hors du commun, dans laquelle elle se reconnaît : “Comme elle, je peux partir précipitamment, parler très vite ou même frapper quelqu’un sans le faire exprès.” …Je sais aussi ce que signifie grandir avec des personnes âgées puisque j’ai été élevé par mes grands-parents. J’ai évidemment tiré sur moi-même mais plutôt inconsciemment. »

Elle était bien inspirée. Son énergie et sa sympathie font de Charlie une héroïne à laquelle il est difficile de ne pas s’attacher. Et de Mlle Holmes une série qu’il faut regarder pour ce qu’elle est : un divertissement sans doute destiné à durer. Le tournage de la saison 2 devrait débuter très prochainement…

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Comme Rocky Balboa, Arturs Silovs veut survivre
NEXT “S’il vous plaît, dites-moi ce que vous pensez…” – .