Bercy annonce que le déficit sera supérieur à 5% en 2024, soit 0,7 point de plus que la stratégie initiale de l’exécutif

Bercy annonce que le déficit sera supérieur à 5% en 2024, soit 0,7 point de plus que la stratégie initiale de l’exécutif
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LLe déficit de la France en 2024 devrait s’établir à -5,1% du PIB, a indiqué mercredi Bercy. C’est 0,7 point de plus que la stratégie initiale de l’exécutif, qui espérait réduire le déficit à -4,4% en 2024. L’annonce, mardi 26 mars, que le déficit public s’élevait à – 5,5% du PIB en 2023 avait déjà provoqué une crise politique. en macronie.

Malgré les avertissements des économistes sur la faisabilité de son projet, Bercy reste sur son cap : le déficit passera sous la barre des 3% et atteindra même 2,9% du PIB en 2027, selon les prévisions du ministère de l’Economie. Pour ce faire, l’exécutif table sur une réduction du déficit à – 4,1 % en 2025, puis à – 3,6 % en 2026. « C’est une trajectoire qui est ambitieuse en termes de maîtrise des dépenses publiques », a reconnu Bercy lors d’une conférence de presse. Compte rendu. “Mais, objectivement, cela reste dans le cadre de ce qui peut être fait”, assure le ministère.

Les prévisions de croissance, quant à elles, sont optimistes : 1% en 2024, puis 1,4% en 2025, 1,7% en 2026 et 1,8% en 2027. « Nous voyons maintenant les premiers signes de reprise de la croissance, ils sont encore faibles mais nous voyez-le dans la baisse des taux hypothécaires, […] la baisse extrêmement marquée de l’inflation, […] la confiance des ménages s’est améliorée en mars », explique Bercy.

Dix milliards d’économies supplémentaires à trouver

Pour répondre à cette prévision de réduction des déficits, le ministère de l’Economie a annoncé qu’il faudrait trouver 20 milliards d’économies sur l’année 2024. « Sachant que nous avons déjà fait la moitié du chemin avec les 10 milliards d’économies [annoncés le 18 février, NDLR] », a rappelé Bercy. Pour réaliser ces économies supplémentaires, le ministère entend demander « un effort supplémentaire aux administrations de l’Etat de l’ordre de 5 milliards ».

D’autres pistes sont étudiées, comme la vente de certains immeubles détenus par l’Etat, le solde payable sur le CPF (compte personnel de formation) et un resserrement du budget des collectivités locales. “Nous allons leur demander de revenir à 0,5% d’inflation en dessous de l’inflation en termes de dépenses”, a déclaré Bercy. Le ministère espère ainsi économiser 2,5 milliards supplémentaires.

Enfin, la fiscalité sur les rentes – Gabriel Attal a annoncé la semaine dernière le lancement d’une mission sur cette fiscalité, confiée à Jean-René Cazeneuve, qui doit permettre d’augmenter les recettes. Mais Bercy reste prudent : « Il s’agit de taxer des situations très ciblées, très spécifiques, avec des anomalies de profits liées à des situations exogènes », précise le ministère. Enfin, « nous allons remettre le couvert » sur la taxation des surprofits des entreprises énergétiques, qui n’a rapporté que 600 millions d’euros en 2023, contre 3 milliards attendus par l’exécutif.

 
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