l’avenir de Gaza suspendu dans les négociations du Caire

l’avenir de Gaza suspendu dans les négociations du Caire
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Benyamin Netanyahu a une étrange conception de la négociation. Alors que des discussions sont en cours entre le Qatar, l’Egypte, les Etats-Unis, Israël et le Hamas, le Premier ministre israélien a déclaré lundi : « Nous travaillons constamment pour atteindre nos objectifs, en premier lieu la libération de tous nos otages et la victoire complète sur le Hamas. »

Pour s’assurer que tout le monde a bien compris, il a ajouté : « Cette victoire nécessite l’entrée à Rafah et l’élimination des bataillons terroristes. Cela arrivera, il y a une date. » Il voudrait faire dérailler tout accord qu’il ne ferait pas autrement. Car son projet d’envahir la dernière ville palestinienne du sud de la bande de Gaza équivaudrait à un massacre à bout portant : 1,4 million de personnes s’y trouvent.

Les négociations toujours bloquées au Caire

Netanyahu entend ainsi concentrer toute l’attention sur ce danger imminent, expliquant qu’Israël souhaite acquérir un stock de tentes d’une capacité suffisante pour abriter près d’un demi-million de personnes en prévision de son offensive. Il répond ainsi aux Américains qui, tout en exprimant leurs craintes, ont demandé, en totale contradiction, un plan crédible de protection des civils.

Depuis dimanche, des émissaires israéliens et du Hamas sont au Caire pour des négociations indirectes via des médiateurs égyptiens et qatariens et en présence du directeur de la CIA, William Burns. Une manière pour Washington de montrer à Tel-Aviv sa détermination à obtenir un accord permettant la libération des otages israéliens détenus à Gaza et à laisser entrer l’aide aux civils palestiniens au bord de la famine après six mois de conflit.

Lundi soir, le Hamas a annoncé qu’une nouvelle proposition en trois étapes était sur la table. Il prévoit une trêve de six semaines, la libération de 42 Israéliens (il y en a encore 133) en échange de 800 à 900 Palestiniens emprisonnés par Israël, l’entrée de 400 à 500 camions d’aide alimentaire par jour et le retour chez eux des habitants de le nord de la bande de Gaza. Mais en réalité, ces différents points se heurtent aux principales revendications du Hamas.

L’organisation palestinienne est prête à libérer les Israéliens qu’elle détient, mais selon un responsable palestinien proche des négociations qui s’est entretenu avec Reuters, l’impasse est principalement due au refus d’Israël de mettre fin à la guerre, de retirer ses forces de Gaza, d’autoriser tous les civils rentrer chez eux et lever un blocus vieux de dix-sept ans pour permettre une reconstruction rapide de l’enclave côtière. “En ce qui concerne l’échange de prisonniers, le Hamas était et est prêt à être plus flexible, mais il n’y a aucune flexibilité sur nos principales revendications”, a-t-il déclaré.

Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi et le roi jordanien Abdallah II ont également appelé à un cessez-le-feu et à la libération des “tous les otages” dans une chronique publiée dans quatre journaux. Les dirigeants qui jusqu’à présent n’ont rien fait pour prévenir le risque de génocide à Gaza semblent désormais prendre conscience de la demande mondiale de mettre fin à la guerre.


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