un père, endeuillé après l’attentat de 2016, choqué après les propos déplacés d’un policier

un père, endeuillé après l’attentat de 2016, choqué après les propos déplacés d’un policier
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Thierry Vimal, père de famille endeuillé après avoir perdu sa fille lors de l’attentat de Nice, a subi de plein fouet une mauvaise plaisanterie de la part d’un policier. L’agent lui a indiqué que le lycée où fréquentait sa deuxième fille avait été la cible d’une attaque. Traumatisé, le Niçois a dénoncé cette attitude dans une lettre ouverte à Christian Estrosi.

“Je me dis, ça recommence, ça recommence.” Thierry Vimal revit encore le moment de peur ressenti mercredi 3 avril après avoir affronté un policier au comportement particulièrement déplacé. Alors qu’il roulait à moto, ce Niçois – qui a perdu une de ses filles lors de l’attentat du 14 juillet 2016 – a vu qu’une opération de secours apparemment importante était en cours au lycée Masséna, où était scolarisée son autre fille. fille.

Le père « pris d’angoisse »

Dans une publication sur Facebook, qui prend la forme d’une lettre ouverte au maire de Nice, Christian Estrosi, il raconte avoir alors été « pris d’angoisse » et précipité à la rencontre d’un policier qui bloque l’accès à l’établissement, expliquant qu’il avait « un besoin immédiat d’information (…) ayant perdu un enfant lors de l’attentat du 14 juillet ».

« Il m’a dit : ‘Il y a eu une bombe qui a explosé dans l’école et un hélicoptère qui a craché dessus’. Évidemment, j’y ai tout de suite cru. J’ai déjà vécu ça une fois», décrit-il auprès de BFM Nice Côte d’Azur.

“Ça y est, ça se répète, ça recommence”

“Je me retrouve dans cette situation, les clignotants… Je me dis (…) ‘Forcément, qu’est-ce que je pensais, que j’allais garder ma deuxième fille ?'”, raconte-t-il, alors qu’il dit être proche de tombant du choc.

Ce « délire psychotraumatique », comme il le décrit, s’intensifie lorsqu’il demande au policier de confirmer que ce qui s’est passé était bien une agression, et le policier répond : « Monsieur, c’est vrai. N’avez-vous pas vu l’hélicoptère plus tôt ?

Alors que Thierry Vimal descend de sa moto pour tenter de pénétrer dans le périmètre de sécurité, le policier finit par lui raconter ce qui s’est réellement passé : « Ce n’est qu’un début d’incendie. Continuez votre route», dit le père endeuillé.

« Mon immense soulagement n’a pas suffi à me faire reprendre mes esprits. J’ai expliqué que je n’étais plus en état de conduire, mais plutôt sur le point de m’effondrer au sol. Moqueur, il m’a dit qu’il m’avait conseillé de m’effondrer sur le côté droit du vélo”, partage-t-il encore dans son message.

Comportement jugé « arrogant » et « méprisant »

Un épisode traumatisant qui ravive la blessure de la perte de sa fille. Il a déclaré qu’il avait failli s’évanouir sur le coup, qu’il ne se souvenait pas de son retour en moto et qu’il avait fondu en larmes en rentrant chez lui, contraint de contacter en urgence son psychiatre.

Il s’attend déjà à voir son quotidien bouleversé : “Pendant un mois, je vais mettre mes clés au frigo, je vais confondre le feu piéton et le feu voiture (…), je vais être confus, je vais avoir des baisses de moral, je suis en train de reconstruire ma vie professionnelle, ça va me mettre à mal. Il y a un impact.

Pour Thierry Vimal, ce comportement « arrogant » et « méprisant » du policier démontre un manque de professionnalisme dans un contexte de menace terroriste importante et réelle. Il se demande aussi si « ce tempérament plaisanteur de la police niçoise, cette désinvolture », sont « le reflet des enseignements tirés par la municipalité » après les attentats de 2016 et 2020 (attentat contre la basilique Notre-Dame de Nice où trois personnes avaient été tuées). perdu leurs vies).

Face à un tel manque de sensibilité, le père estime que l’agent devrait s’excuser non pas auprès de lui, mais auprès de tous les « agents de la police municipale et nationale venus témoigner à la barre, lors du procès de 2022 », qui sont intervenus avec « courage ». ».

“Si de tels propos étaient tenus, une sanction sera prise”, a indiqué la ville de Nice à Nice-Matin, qui précise qu’une enquête administrative a été ouverte et que des auditions des agents, présents pour sécuriser les abords du lycée Masséna le 3 avril, sera prise.

Kelly Vargin et Glenn Gillet

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