Vacances scolaires, jours fériés, heures de pointe… que contient le projet de loi visant à encadrer le droit de grève dans les transports ? – .

Vacances scolaires, jours fériés, heures de pointe… que contient le projet de loi visant à encadrer le droit de grève dans les transports ? – .
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Un projet de loi est examiné au Sénat ce mardi 9 avril pour limiter les grèves dans les transports sur certaines périodes. Une proposition à laquelle le gouvernement s’oppose et qui laisse présager un débat houleux en perspective à trois mois des Jeux olympiques.

Sous le feu des projecteurs depuis février, la discussion autour du droit de grève est revenue au Sénat ce mardi 9 avril. Les sénateurs doivent aujourd’hui examiner une proposition de loi proposée par Hervé Marseille (Union centriste) et Philippe Tabarot (LR) visant à encadrer le droit. faire grève dans les transports.

Le texte, déposé en février dernier, en pleine mobilisation des contrôleurs SNCF, entend “protéger les Français” devant “prises d’otages excessives et répétées” utilisateurs pendant les périodes de pointe.

30 jours protégés

Les sénateurs veulent ainsi « protéger » 30 jours par an sans grève, à des moments clés de l’année pour les usagers comme les grands départs de vacances, les jours fériés, les week-ends électoraux ainsi que “des événements d’importance majeure sur le territoire français” comme le baccalauréat, les Jeux Olympiques et d’autres grandes compétitions sportives.

Ils proposent également de suspendre le droit de grève aux heures de pointe, c’est-à-dire de 6h30 à 9h30 le matin, puis entre 17h et 20h le soir. L’idée étant de pouvoir garantir à ceux qui travaillent de pouvoir compter sur les transports à ces heures-là.

En commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, où le texte a été présenté puis adopté mercredi 3 avril, les parlementaires ont réduit à 30 (contre 60 dans le texte initial) le nombre maximum de jours annuels pendant lesquels le droit de grève pouvait être exercé. suspendu. Un amendement prévoit également une limite à sept jours consécutifs aux périodes pendant lesquelles les salariés des transports seraient privés de leur droit de grève.

Alors que le projet de loi initial incluait le secteur aérien, celui-ci a finalement été exclu. Les syndicats du personnel naviguant avaient appelé à la grève les 15 et 16 mars pour protester contre le texte, avant de lever leur préavis. La proposition concerne donc uniquement le « transport terrestre ».

Le gouvernement s’y oppose

Le gouvernement a déjà fait savoir, par la voix de son ministre des Transports, Patrice Vergriete, qu’il s’opposerait à ce projet de loi.

« Il y a un problème de constitutionnalité avec ce projet de loi, le droit de grève reste un droit constitutionnel. Et puis il y a des éléments supplémentaires […] Malheureusement, tout le monde dans notre pays ne prend pas de vacances. Cela reviendrait alors à négliger la mobilité quotidienne, alors qu’elle fait partie de mes priorités.»a déclaré vendredi 5 avril au micro de Sud Radio Patrice Vergriete.

Une position que déplore le rapporteur du texte, Philippe Tabarot, affirmant que le gouvernement a « la crainte des syndicats juste avant les JO »comme signalé Infos France. Le sénateur reconnaît qu’il “peu d’espoir” que le texte parvienne au Parlement avant cet événement qui aura lieu du 26 juillet au 11 août.

Les syndicats, de leur côté, n’entendent pas relâcher la pression : plusieurs centres de transport (à la SNCF mais aussi à la RATP) évoquent la possibilité de débrayer d’ici cet été, pour obtenir gain de cause.

 
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