Pour se sauver, Atos demande à ses créanciers d’effacer la moitié de sa colossale dette

Pour se sauver, Atos demande à ses créanciers d’effacer la moitié de sa colossale dette
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[Article publié le mardi 9 avril 2024 à 06h47 et mis à jour à 10h15] Les créanciers devront s’asseoir sur leurs dettes. C’est ce qui leur a été indiqué ce lundi lors de la présentation par la direction d’Atos des paramètres du cadre de refinancement du groupe informatique qui souhaite restructurer sa dette d’ici juillet.

Étranglé par une dette colossale de près de 4,6 milliards d’euros, dont 3,65 milliards d’euros de prêts et obligations à rembourser ou refinancer d’ici fin 2025, Atos recherche 1,2 milliard d’euros et envisage de convertir près de la moitié de sa dette en actions. , a-t-il confirmé ce mardi avant l’ouverture de la Bourse de Paris, dans un communiqué. Le titre reculait de 3,51% à 2,23 euros à la Bourse de Paris mardi vers 10 heures (8 heures GMT), dans un marché en baisse de 0,42%.

L’État accorde un prêt de 50 millions d’euros

Les propositions des créanciers sont attendues le 26 avril. Un accord de principe avec un groupe de banques et l’Etat sur un financement intermédiaire de 450 millions d’euros, laissant un répit au groupe informatique jusqu’à la conclusion d’un accord de refinancement. d’ici juillet 2024 », a également été annoncé.

L’Etat participe à ce financement qui contribue à stabiliser la situation financière du groupe et à donner de la visibilité aux parties prenantes, à travers l’octroi d’un prêt de 50 millions d’euros.a indiqué le ministère de l’Économie, dans un communiqué distinct, également publié ce mardi matin. Ce prêt, qui sera accordé à des entités exerçant notamment des activités de calcul haute performance, s’accompagnera de l’émission, au profit de l’État, d’une action préférentielle conférant un droit de regard renforcé de l’État sur ces actifs stratégiques. . Il constitue ainsi une première étape dans la protection des activités stratégiques du groupe annoncée par le ministre le 19 mars.. »

La possibilité de démontage toujours sur la table

En échange d’un prêt de 50 millions d’euros, l’Etat aura « une action privilégiée » sur Bull SA, filiale « Big Data » et de sécurité (BDS) qui contrôle les activités sensibles et souveraines d’Atos (notamment les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et les contrats avec l’armée française), a confirmé le directeur général d’Atos Paul Saleh, mardi, lors d’une conférence téléphonique.

Une bonne nouvelle pour le groupe en quête d’argent frais après l’échec ces dernières semaines de deux opérations de vente qui étaient censées renflouer les caisses : celle des activités d’externalisation historique, Tech Foundations, au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et celle du « big data » et activités de sécurité, BDS, chez Airbus). Début février, Atos indiquait disposer de 2,4 milliards d’euros de trésorerie. Un montant suffisant pour découvrir (ses) besoins de liquidités en attendant l’obtention d’un accord global pour restructurer sa dette d’ici juillet.

Pour autant, la possibilité d’une division de ses activités n’est pas enterrée. Daniel Kretinsky serait toujours intéressé, selon la Lettre, qui lui propose une alliance avec la société canadienne CGI. Quant au français Dassault Aviation, en partenariat avec le groupe de conseil en ingénierie Astek, il serait en lice pour les activités BDS.

Le cadre de refinancement présenté aux créanciers rebat les cartes concernant d’éventuels futurs repreneurs du groupe. ” Nous prendrons toutes les propositions d’ici le 26 avril et les examinerons. Nous avons fixé des paramètres très clairs pour ce que nous essayons de réaliser. », a déclaré Paul Saleh.

Nous évaluerons toutes les propositions et en discuterons avec nos créanciers. Ce sont également eux qui examineront les points de chacun. Quand nous arrivons à une proposition » ce que soutiennent ces derniers, « nous le présenterons à notre conseil d’administration », a-t-il encore précisé

Walter Butler rejoint Onepoint

David Layani, premier actionnaire d’Atos à travers sa société Onepoint (11,4% du capital), souhaite conserver l’intégralité des actifs du groupe. Il doit présenter son projet au conseil d’administration fin avril. Ce dimanche, il a reçu le soutien de la société d’investissement Butler Industries. Un rallye salué par les investisseurs. Le titre Atos a bondi de près de 19% à la Bourse de Paris lundi pour clôturer à 2,31 euros. Un éclaircissement puisque le titre a perdu près de 80% de sa valeur boursière en un an.

Atos s’envole en Bourse avec Walter Butler rejoignant le plan de sauvetage de Onepoint

De son côté, l’Etat s’engage à “garantir que les activités les plus stratégiques et sensibles d’Atos” (notamment les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et les contrats avec l’armée française) restent “sous pavillon français”, a réitéré le Premier ministre Gabriel Attal au Assemblée nationale mercredi dernier.

 
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