Les travaux de la « chatière » du port du Havre peuvent reprendre

Les travaux de la « chatière » du port du Havre peuvent reprendre
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Une digue de 1 800 mètres et un chenal permettant un accès direct des bateaux de la Seine aux terminaux maritimes à conteneurs de Port 2000 : voilà en quoi consiste la « chatière » du port du Havre, une « coulée verte » destinée à « sécuriser » et multiplier l’accès des unités fluviales à Port 2000 », selon les porteurs du projet. Il a reçu un avis favorable (avec deux réserves) de la commission d’enquête publique, en mars 2023. Le préfet de Seine-Maritime a signé l’arrêté autorisant le démarrage des travaux trois mois plus tard.

Les opérations préparatoires ont donc débuté en janvier dernier, mais le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Normandie, ainsi que les associations Ecologie pour Le Havre, Estuaire Sud et SOS Estuaire En février, ils ont déposé une demande auprès du juge d’urgence pour suspendre l’ordonnance, et donc les travaux. La suspension sans référé est une procédure d’urgence qui permet au juge de statuer dans un délai extrêmement court, généralement un mois.

La demande a donc été rejetée par la juge des référés du tribunal administratif de Rouen, qui, dans son ordonnance du 29 mars, a estimé qu’« en l’état de l’instruction, aucun des moyens invoqués (…) n’est de nature à donner lieu à de doutes sérieux quant à la légalité de l’ordonnance attaquée. Par conséquent, les conclusions tendant au sursis à l’exécution de l’ordonnance attaquée doivent être rejetées, sans qu’il y ait lieu de statuer sur la condition d’urgence. Précisons que le jugement prononcé en urgence est provisoire, dans l’attente que l’affaire soit tranchée par le jugement au fond. Toutefois, il est exécutoire.

« Soutenez la place du Havre »

La décision a donc été saluée, dans un communiqué commun, par le préfet de région Normandie, France Relance, la Région Normandie, l’Union européenne et Haropa Port, qui “peuvent donc poursuivre les opérations préparatoires à la construction de cette digue”. “Cet arrêt, qui relance les travaux, permettra enfin de consolider la place du Havre dans la chaîne logistique internationale, comme porte d’entrée naturelle vers la France et l’Europe du Nord, favorisant ainsi le commerce extérieur européen”, se félicite Hervé Morin, président de la Commission Normandie. Région, dans ce communiqué diffusé le 8 avril.

« Les moyens et méthodes retenus pour réaliser les opérations prévues ont été choisis afin de limiter les impacts sur le milieu naturel », précise Jean-Benoît Albertini, préfet de Seine-Maritime et de région Normandie. « Par ailleurs, la massification du trafic fluvial constitue un levier de réduction des émissions de CO2. Un comité de suivi a été créé pour surveiller les opérations et les impacts environnementaux.

Le projet est financé par la Région Normandie à hauteur de 82,75 millions d’euros, l’État à hauteur de 23,6 millions d’euros et des fonds européens à hauteur de 11 millions d’euros. Les travaux devraient durer deux ans.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans le consentement du ou des auteurs.

 
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