la justice annule les refus d’autorisation de dédouanement fondés sur le risque d’incendie

la justice annule les refus d’autorisation de dédouanement fondés sur le risque d’incendie
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Par deux décisions en date du 21 mars 2024, la cour administrative d’appel de Bordeaux a jugé illégaux les refus d’autorisation de dédouanement opposés par les préfets du Lot-et-Garonne et de la Gironde à deux entreprises réalisant des projets de parc photovoltaïque dans le fort des Landes. Le premier projet, réalisé par l’entreprise La Goudue Terre & Watts, prévoit de défricher 21,60 hectares (sur un total de 40ha) de bois situés sur la commune de Pindres (Lot-et-Garonne). La seconde, portée par la société Grand Cassiet, concerne un domaine de 36 hectares sur la commune de Lucmau (Gironde).

Dans les deux cas, les parcelles sont situées dans un secteur classé niveau 4 de haute sensibilité au feu par le plan interministériel de protection de la forêt contre les incendies. Les études d’impact des deux projets révèlent un risque d’incendies de forêt pour la zone d’étude immédiate du terrain concerné. Ils notent également que plusieurs foyers de départ d’incendie liés aux centrales photovoltaïques sont possibles, dus principalement aux unités de transformation de l’électricité (postes de livraison et transformateurs). Mais, parallèlement, le tribunal constate que les projets intègrent toutes les mesures de prévention préconisées par les services départementaux d’incendie et de secours ainsi que par l’association régionale de défense des forêts contre l’incendie : création de zones de déboisement de 50 m de profondeur en périphérie. des installations, marches de 5m de large de part et d’autre des clôtures, réserves d’eau de 120m3dispositifs d’isolement des éléments de production d’électricité et de protection mécanique du réseau électrique, définition d’un plan d’organisation de secours interne.

D’une part, l’ensemble de ces mesures permettent de ramener le niveau d’impact résiduel du projet sur le risque incendie à un niveau faible, juge le tribunal, d’autant plus que les incendies liés à un parc photovoltaïque sont pas très violent et qu’ils présentent un faible risque de propagation au milieu extérieur. D’autre part, le ministre de l’Agriculture, en produisant simplement quelques articles de journaux faisant état d’incendies sur des parcs photovoltaïques, dont aucun ne s’est propagé à l’environnement des sites , ne s’appuie pas sur des éléments permettant de caractériser un risque pour la protection des intérêts mentionnés à l’article L. 341-5 du code forestier (1). Selon les dispositions de cet article, l’autorisation de dédouanement peut être refusé lorsque la conservation des bois et forêts () est reconnu comme nécessaire () la protection des personnes, des biens et du massif forestier dans lequel ils se trouvent contre les risques naturels, notamment les incendies et les avalanches .

Article publié le 8 avril 2024

 
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