D’un côté, un urbanisme « de transition ». De l’autre, deux études pour imaginer l’avenir du quartier et d’une de ses friches majeures, l’îlot de l’ancienne clinique de radiologie. Le conseil municipal de Saint-Brieuc s’est penché, ce lundi 8 avril, sur l’avenir du quartier Balzac et celui de la Gare.
Concernant le premier, la déconstruction des tours marque le début d’une transformation majeure. « Le quartier va définitivement changer de visage avec les tours qui laisseront place à une cité-jardin », rappelle Martine Hubert, adjointe au logement.
« Camp urbain » à Balzac
En attendant, les élus ont voté ce lundi un accord avec l’école d’architecture de Nantes pour que ses étudiants puissent imaginer et concevoir un « camp urbain ». Il s’agira d’un abri ouvert d’une superficie minimale de 250 m² ouvert à différents usages, dont la guinguette que la Ville souhaite installer cet été. Le lieu servira également de Project House pour la rénovation du quartier.
« On a l’impression que ce projet intervient pour cacher qu’il ne se passe rien. Les tours ont été démolies et les habitants ne voient pour l’instant aucun changement”, a déclaré Raphaël Le Méhauté, leader d’une opposition qui s’est abstenue.
La délibération visant à sanctifier le commerce au rez-de-chaussée du centre commercial, l’étage étant conservé pour y implanter des associations, a été votée à l’unanimité.
Comment réorganiser l’îlot CAR
Autre quartier et autre débat. Le secteur Gare fait l’objet d’une convention entre la Ville et la Banque des Territoires dans le cadre du deuxième volet Action Cœur de Ville. « Une première étude est prévue qui aboutira à un schéma directeur d’aménagement du quartier de la Gare. Et une seconde concernant la faisabilité du réaménagement de l’île centrafricaine », explique Nicolas Nguyen, adjoint au commerce et à l’attractivité.
« Des études sur l’île centrafricaine existent depuis 2017. Qu’est-ce qui justifie une nouvelle étude de faisabilité ? », demande Corentin Poilbout, pour l’opposition. “Je pensais que le souci était le coût du foncier, notamment les 3 millions d’euros demandés par l’Agglo concernant les terrains dont elle est propriétaire.” « Je n’ai pas ce prix et nous sommes en négociations avec l’Agglo », répond Hervé Guihard, le maire. « Cette étude de faisabilité est nécessaire car le dossier est complexe. Cela nous permettra d’éviter de nous lancer dans des choses qui s’avèrent finalement irréalisables », estime Nicolas Nguyen.