en Bergeracois, le vin solidaire convainc les consommateurs

en Bergeracois, le vin solidaire convainc les consommateurs
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EEtienne l’avait repéré et ne comptait pas repartir sans son dossard (bag in box) de vin « Résurrection », samedi 6 avril, lorsqu’il a franchi les portes du Leclerc, sur la route de Bordeaux à Bergerac. Mis en rayon mercredi 3 avril, le vin solidaire de Bergerac, imaginé par les vignerons et la Maison Parsat, commercialisé à Eymet avec le soutien de Thierry Poilbout, le patron du Leclerc à Bergerac, connaît un « bon départ ». En bout de chaîne, les consommateurs ne restent pas indifférents à l’initiative. Comme ce vigneron à la retraite qui a placardé une affiche dans l’allée pour dire « qu’il trouve la démarche géniale ».

« Je fais du métier, je travaille dans les vignes », raconte Christine, qui a déposé un dossard dans son chariot. Pour mon patron, ce n’est pas toujours facile. Globalement, j’essaie de faire attention à l’origine des produits que j’achète, mais le salaire ne suit pas toujours. Quand je peux, je le fais. » Avec son mari, Christiane n’a pas franchi le pas, car ils ne boivent pas de vin rouge, mais ils envisagent peut-être d’en offrir à des amis. « Je n’ai pas apprécié le désordre qu’ils ont fait sur les ronds-points, parce que, pour moi, c’est une forme de violence », constate le retraité.

Un prix imbattable

Étienne de son côté « espère que ça marchera ». « Vu le prix, ce n’est pas excessif », estime-t-il. Philippe Perier du Château des Masseries, à Saint-Pierre-d’Eyraud, dont le vin a été sélectionné dans l’assemblage Bib, est allé lui-même constater que le prix (9,75 €) était le même que celui d’une bouteille de vin espagnol. « Pour ma part, j’aimerais tout vendre à ce prix au commerçant », note-t-il. Car pour cette opération, les vignerons ont été payés 1 100 euros par baril contre la moyenne habituelle de 850 euros.

Parmi les passants ce samedi matin, il y a ce couple de vignerons qui raconte leurs difficultés. «Je ne vais pas en prendre, j’en ai en cave qu’on ne peut pas vendre», précise le vigneron. De plus, il constate que de nombreuses parcelles sont en friche dans son secteur et a décidé de les arracher. « Quant aux aides, rien n’a changé, mon dossier est toujours bloqué », déplore-t-il même s’il salue l’initiative.

Dans d’autres Leclerc ?

Il n’en reste pas moins qu’à mesure que la matinée avance, les consommateurs s’intéressent davantage à ce vin solidaire qui occupe l’entrée du magasin. Après la dégustation, Jacques est convaincu. De quoi rassurer Fabrice Camus qui a mené le mouvement de manifestation à la Maison Parsat début février. « Notre objectif était de favoriser la vente du vin bergeracois en vrac car les conditions du marché n’étaient pas convenables », observe le vigneron de Monbazillac. Il faut désormais aller plus loin et maintenir la pression sur la qualité, la rémunération et le prix final. »

« Si on passe ce cap, c’est énorme »

Les perspectives s’annoncent déjà belles : des chefs de service d’autres Leclercs, à Ribérac, Trélissac et Pineuilh (33), se sont montrés intéressés par le dossard. « Si on passe ce cap, c’est énorme, constate Fabrice Camus. Face à la demande des consommateurs, d’autres projets sont en cours, comme une autre bouteille de vin solidaire en rosé, parfaite pour l’été.

 
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