Célestine Ketcha Courtès n’aura pas résisté longtemps au tollé général suscité par sa fameuse question « Qu’y avait-il avant ? « . C’est l’artiste distingué Richard Bona qui a été le premier à tirer la sonnette d’alarme en répondant au ministre avec une chanson devenue populaire dans l’opinion publique.
Deux mois après sa sortie tonitruante de Maroua, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme vient de jeter l’éponge. Informé, Joseph DION NGUTE le Premier Ministre, Chef du Gouvernement n’a pas encore répondu à son collaborateur politique.
Le contexte de la démission
La question « Qu’y avait-il avant ? » » a été posée à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun par Célestine Ketcha Courtes lors d’une mission de travail réalisée le 5 février 2024 à Maroua. La ministre s’est adressée aux autorités locales lors du débriefing organisé à l’issue de sa visite sur le terrain. C’était dans le cadre du contrôle de l’exécution des projets CD2 Urban.
Les propos du ministre ont alors donné lieu à des interprétations et des réactions en décalage avec le sujet et le contexte.
” […] le contexte lié à l’état des routes avant le démarrage du programme des capitales régionales C2D dans cette localité. En effet, justement, Madame la Ministre a invité les populations à comprendre que la modernisation des villes camerounaises dont Maroua préoccupe le Chef de l’Etat. a indiqué le ministre dans un communiqué rendu public en mars dernier.
Célestine Ketcha Courtes a ajouté : “L’extrait “qu’y avait-il avant ?” » utilisé par des militants manipulés par des personnes tapies dans l’ombre fait référence uniquement à la situation routière avant le début des travaux ordonnés par le chef de l’Etat. Il convient de rappeler, pour se féliciter, que ces travaux concernent la réhabilitation de plus de 25 km de routes à Maroua dans le cadre du Programme C2D, du Projet de Développement de Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR) en coopération avec la Banque Mondiale et le Budget d’investissement public du MINHDU. »
La ministre, également originaire de Maroua, quitte donc son poste : « Regrettant la désinformation et les interprétations erronées qui entourent ce clip vidéo ».
Sans regret
Très fair-play, Madame la Ministre invite cependant « toutes les populations à rester mobilisées pour la parfaite mise en œuvre de ces projets urbains si chers au Président de la République SEM Paul BIYA ».
En guise d’appel à la réconciliation, Célestine Ketcha Courtès offre un bon bouillon de poisson chaud à ces détracteurs ce lundi 1er avril 2024 dès 6 heures du matin et tout au long de la journée. Le lieu de rencontre : la rédaction du Groupe Camer.
La lettre de démission du ministre n’est pas disponible
La ministre Ketcha Courtès est une fervente défenseure du RDPC, parti au pouvoir dont elle est membre.
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