Il y a quelques temps, un projet colombien a particulièrement agité la toile. L’objectif de ce projet fou était alors de récupérer les restes d’un galion du XVIIIe siècle : l’épave du San José, gisant au large de Carthagène. A son bord, de l’or, de l’argent et des émeraudes, valant tous plusieurs milliards.
Sur le papier, tout semble réuni pour que le projet aboutisse à la préparation d’une expédition et à la possible découverte d’un trésor fantastique. Sauf qu’en Bolivie, plusieurs communautés indigènes s’unissent contre cette idée. On pense en effet qu’une grande partie de la cargaison du San José a été extraite des mines de Potosí, dans le sud de la Bolivie, par les ancêtres esclaves de ces communautés, qui souhaitent être consultés avant le début de toute fouille.
Esclavage
Les descendants des mineurs esclaves des peuples Caranga, Chicha et Killaka en Bolivie affirment que les fouilles les priveraient de leur patrimoine « commun et partagé ». Selon eux, la Colombie n’a pas le droit d’explorer le San José sans inclure les descendants de ceux qui ont extrait les métaux précieux, un acte qui violerait le droit international. Ils ont, entre autres, demandé à l’Espagne et à l’UNESCO d’intervenir avant que la Colombie ne commence les manœuvres, prévues en avril.
Les mines de Potosí évoquées par ces communautés étaient à l’époque les plus grandes du monde – Source de plus de la moitié de l’argent mondial – et un moteur économique de l’Empire espagnol. Les richesses ont été déterrées par des esclaves indigènes et africains, avant d’être transportées en Europe sur des navires, comme le San José, qui voyageait en Espagne avec des trésors destinés à financer la guerre de Succession d’Espagne lorsqu’il fut coulé en 1708 par les Britanniques au large. la côte colombienne, rapporte le Guardian. Là…
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