Le 24 mars est un jour très spécial dans le calendrier argentin. Le pays a rendu hommage, ce dimanche comme chaque année, aux victimes de la dictature des années 1970-80. Des rassemblements ont eu lieu dans tout le pays, notamment sur la place de Mai, au cœur de la capitale. Une mobilisation particulièrement massive pour la première du président Javier Milei.
Publié sur : 24/03/2024 – 22h57Modifié : 25/03/2024 – 05:41
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Avec notre correspondant à Buenos Aires,Théo Conscience
Ils sont des dizaines de milliers, 200 000 selon les organisateurs, à être venus place de May pour crier « nunca mas “, ” Plus jamais « . Toutes les générations sont présentes, de nombreuses personnes sont venues en famille, et dans la foule, on voit partout ces photos en noir et blanc avec les visages de ceux qui ont disparu pendant la dictature.
Et puis, il y a aussi beaucoup de signes avec ce chiffre, 30 000 disparitions forcées, 30 000 personnes assassinées par la junte, un bilan contesté notamment par Javier Milei, le président de la Nation, qui a publié ce dimanche matin une vidéo pour présenter son version de ce qui s’est passé entre 1976 et 1983.
Une version qui parle d’une guerre entre deux démons plutôt que de terrorisme d’État. Le président argentin accuse les organisations de défense des droits humains d’avoir monopolisé et tronqué le récit mémoriel. Et la mobilisation massive sur la place de Mai, devant la Casa Rosada, le palais présidentiel, est une réponse à son révisionnisme.
Les personnes présentes ici le disent : plus que jamais, nous devons nous souvenir et dénoncer les crimes de la dictature, pour éviter que l’Histoire ne se répète.
